EXCLU : Cahuzac confirme la somme de 600 000 euros placée à l'étranger, « pas plus »

L'ancien ministre du Budget, Jérôme Cahuzac. - -
Jérôme Cahuzac a répété, lors de l’interview exclusive qu’il a accordé mardi à RMC et BFMTV, que la somme qu'il avait placée à l'étranger était de 600 000 euros, comme il l'a déclaré aux juges qui enquêtent sur son compte bancaire secret en Suisse, démentant avoir placé « plus ». Alors qu'on lui demandait s'il avait placé 600 000 ou 15 millions d'euros en Suisse ou à Singapour, l'ex-ministre du Budget a répondu: « 600 000 euros oui, le reste non ». « Je ne sais pas d'où viennent les rumeurs. Ce que je sais, c'est que la justice française aura tous les documents concernant les activités illicites que j'ai pu avoir hors de nos frontières (…) Les sommes que vous venez d'évoquer n'ont rien à voir avec la réalité », a-t-il assuré au journaliste qui l'interrogeait.
« D'où vient l’argent ? De mon travail »
A la question de savoir d'où vient son argent, Jérôme Cahuzac a répondu : « De mon travail ». Des laboratoires pharmaceutiques ? « Dans le cadre de mon travail, j'ai eu effectivement à œuvrer avec des laboratoires pharmaceutiques, plus généralement avec des entreprises de santé et je l'ai fait après avoir quitté le ministère » de Claude Evin, a-t-il assuré. Jérôme Cahuzac était conseiller « médicament » du ministre de la Santé. Il assure « qu’il n'y avait pas de relation troubles » avec les laboratoires quand il était au ministère de la Santé, « il y avait des relations extrêmement difficiles précisément parce qu'il n'y avait pas de relations troubles ».
« J'ai fait mon travail le plus honnêtement possible »
L'ex-ministre du Budget a également assuré qu'il n'y avait pas « confusion des genres ni de conflit d'intérêts si l'on veut bien accepter de croire ce que je dis ». « Quand j'étais au cabinet de Claude Evin, j'ai fait mon travail le plus honnêtement possible. Après la chute du gouvernement Rocard, la démission de Claude Evin (...), j'ai eu une activité légale auprès d'entreprises de santé et notamment de laboratoires pharmaceutiques », a-t-il expliqué. « Je n'ai pas été le seul, vous savez, et la chose est parfaitement légale », a-t-il dit.