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Europe Ecologie les verts

L’Université d’été des écologistes se clôt sur des inquiétudes

Cécile Duflot pendant l'université d'été à Marseille

Cécile Duflot pendant l'université d'été à Marseille - -

Au terme de ces trois jours, les discussions se sont concentrées sur le déclin de l'Europe et l'importance de lancer un débat sur le projet européen, en danger.

Les écologistes ont clôturé samedi leur université d'été à Marseille en s'inquiétant de l'avenir de l'Europe. Après trois jours de débats marqués par l'annonce, euphorisante pour eux, d'une taxe carbone.

Au terme de ces journées d'été, les Verts d'EELV ont eu au moins deux bonnes raisons d'être satisfaits: la création de la nouvelle taxe, baptisée "contribution climat énergie", dont le ministre PS de l'écologie Philippe Martin leur a réservé l'annonce, et un "rehaussement" du budget de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME).

Les écologistes ont donc pris un peu de distance samedi avec les interrogations sur leur participation au gouvernement qui avaient occupé les journées précédentes. "Notre position est d'être utiles et de garder les yeux ouverts", avait résumé jeudi Cécile Duflot, ministre du Logement.

"Il faut changer de modèle"

"Comment enrayer le déclin d'une Europe présenté souvent comme inéluctable?", s'est interrogé le porte-parole du parti, Jean-Philippe Magnen, lançant ainsi le débat sur le "projet européen" que les Verts veulent porter, à quelques mois des élections de mai 2014.

"Il faut changer de modèle, de conception, de principes économiques et sociaux pour redonner sens à l'Europe", a-t-il prévenu.

"Le projet européen n'a sans doute jamais été en aussi grand danger qu'il ne l'est aujourd'hui", a relevé Isabelle Durant, eurodéputée écologiste belge. Pour elle, c'est le fruit de la dangereuse "concurrence entre les Etats membres" au sein de l'UE.

"François Hollande se ment, François Hollande nous ment", martèle Yannick Jadot, député européen. "La France est aphone, et ne disant rien, elle laisse Merkel", Cameron et Barroso "organiser l'austérité".

La solution passe par l'Europe

Benjamin Coriat, co-président du collectif des Économistes atterrés a mis en garde: "on a atteint un point critique", si l'on n'est "pas capable d'effectuer une "bifurcation, alors on va vers la catastrophe".

Pour les écologistes cependant, la solution passe forcément par l'Europe, "indispensable", avec pour "axe central", la "transition écologique".

"L'écologie politique reste mobilisée" afin de "continuer à porter une énergie qui soit douce mais une énergie qui soit durable", a conclu Pascal Durand, secrétaire national d'Europe Écologie-Les Verts.

Prochain rendez-vous : le congrès du parti en novembre, afin de construire une "écologie politique" "pas divisée, combattante, pour conquérir effectivement la société", et alors "oui, les 15% on pourra les faire!", a-t-il poursuivi à propos des rendez-vous électoraux de 2014.

L. B. avec AFP