"Il y a une concentration des pouvoirs": Sandrine Rousseau s'inquiète de la situation chez les Écologistes

La députée écologiste Sandrine Rousseau s'est exprimée ce vendredi 26 avril après la réélection de Marine Tondelier à la tête du parti. Elle dénonce une "concentration des pouvoirs qui doit interroger".

La députée écologiste Sandrine Rousseau a dénoncé ce vendredi 25 avril une "concentration des pouvoirs" chez les Écologistes, après la réélection facile le week-end dernier de Marine Tondelier à la tête du parti.

"C'est un parti dans lequel il y a une forme de concentration des pouvoirs, de personnification et d'absence de contre-pouvoir", a accusé la députée de Paris, critique régulière de Marine Tondelier, sur Sud Radio.

"Quand on est aussi critique de la Ve République et de sa personnification (...) nous devrions avoir un contre-modèle à l'intérieur de notre parti", a ajouté Sandrine Rousseau, faisant part d'une "petite inquiétude" concernant le fonctionnement des Écologistes ce vendredi 25 avril au micro de Sud Radio.

Marine Tondelier a été réélue samedi avec 73% des voix, sur un total de 6.700 votants parmi les près de 14.000 adhérents invités à voter.

Un nombre de participants "très faible, cela devrait nous interroger", a estimé Sandrine Rousseau, qui se retrouve évincée du bureau politique du parti en raison d'une modification du quota des représentants franciliens dans cette instance.

Un second résultat attendu ce samedi

Marine Tondelier a explosé médiatiquement depuis la formation du Nouveau Front populaire, notamment grâce à sa fameuse veste verte, ce qui lui vaut ces critiques en "personnification".

La secrétaire nationale doit également faire face à des reproches sur sa gestion de l'affaire Julien Bayou, son prédécesseur à la tête du parti, et l'échec cinglant des Européennes (5,5%).

Plus récemment, elle a évincé de sa liste pour le congrès le maire de Grenoble Éric Piolle, qui souhaitait devenir porte-parole, mais à qui elle a préféré un autre candidat.

Pour ce poste de porte-parole, Éric Piolle affronte dans un second tour le candidat de Marine Tondelier, le normand Guillaume Hédouin, issu de la ruralité.

Le résultat sera connu ce samedi 26 avril, mais Marine Tondelier a invité expressément les adhérents à choisir son protégé, estimant qu'il s'agissait du vote "le plus stratégique de ce congrès", et que ce serait "un signal" fort envoyé.

Les opposants de la conseillère municipale d'Hénin-Beaumont dénoncent une volonté d'écarter les personnalités médiatiques des Écologistes du devant de la scène pour mieux l'occuper elle-même.

"Ca ne m'empêche pas de dormir", a-t-elle évacué cette semaine à propos de ces critiques.

L.P avec AFP