Duflot: "J'ai un désaccord politique assez important avec Valls"

Cécile Duflot sur le plateau de BFMTV, le 1er avril 2015 - BFMTV
Cécile Duflot et Manuel Valls n'ont pas encore enterré la hache de guerre. Partie du gouvernement en claquant la porte à l'arrivée du nouveau Premier ministre, nommé le 31 mars 2014, Cécile Duflot a adressé mercredi sur BFMTV-RMC une fin de non-recevoir à Manuel Valls, qui estimait la veille sur notre antenne qu'un retour des Ecologistes au gouvernement était possible dans les mois à venir, sous conditions.
Un "désaccord important" avec Manuel Valls
"J'ai un désaccord politique assez important avec la politique qu'il conduit, a-t-elle justifié mercredi matin sur BFMTV, se disant également en désaccord sur le constat des maux de la société française. "J'ai le droit de dire que je ne suis pas d'accord", a poursuivi Cécile Duflot, s'étonnant que Manuel Valls ne soit pas sanctionné après la défaite de la gauche aux départementales. Manuel Valls "a été nommé après une défaite électorale (celle des municipales, ndlr), pour signifier qu'il fallait changer la politique menée par Jean-Marc Ayrault", a-t-elle rappelé. Or, avant et après la défaite de la gauche aux départementales, Manuel Valls a affirmé à plusieurs reprises sa volonté de "maintenir le cap".
"Quand une politique n'apporte pas de solution, et est désavouée par les Français, on est obligés de tirer les leçons. Ne pas le faire, ce n'est pas normal", a-t-elle martelé.
Un retour des Ecologistes au gouvernement n'est pas d'actualité
Puis, interrogée sur un retour des Ecologistes au gouvernement, Cécile Duflot a estimé qu'il n'était pas d'actualité. "Les Ecologistes participent aux responsabilités dans les régions et les départements, ils peuvent donc participer aux responsabilités à l'échelle nationale", a-t-elle d'abord reconnu. Avant de renvoyer la balle à Manuel Valls. "Si le Premier ministre dit qu'il continue la politique avec laquelle ont est en désaccord, alors non", a-t-elle poursuivi, estimant qu'un retour des Ecologistes au gouvernement ne pourrait intervenir que "s'il y a un vrai rassemblement" et "un changement de la politique" menée.
"On est prêt à discuter, mais pas à n'importe quelles conditions et pas avec des personnes qui nous disent qu'ils ne souhaitent rien changer."
Dans une missive au Monde, l'ancienne ministre estimait déjà mardi que "le logiciel de Valls est périmé" et mettait en doute l'apparente volonté de Manuel Valls de rassembler la gauche.