Eric woerth exclut de démissionner

Le ministre du Travail Eric Woerth, qui est soupçonné de conflit d'intérêts dans l'affaire Bettencourt lorsqu'il était responsable du Budget, a assuré mardi qu'il n'avait nullement l'intention de démissionner. /Photo prise le 23 juin 2010/REUTERS/Philippe - -
PARIS (Reuters) - Le ministre du Travail Eric Woerth, qui est soupçonné de conflit d'intérêts dans l'affaire Bettencourt lorsqu'il était responsable du Budget, a assuré mardi qu'il n'avait nullement l'intention de démissionner.
"Je n'ai nullement l'intention de démissionner parce que ce serait au fond la victoire de ceux qui m'insultent tous les jours et il n'en est pas question", a-t-il déclaré à son arrivée à la réunion hebdomadaire de l'UMP.
Eric Woerth est sous les feux de l'actualité pour ses liens présumés avec l'héritière de L'Oréal, Liliane Bettencourt, soupçonnée d'évasion fiscale et de financement de l'UMP, le parti dont le ministre du Travail est trésorier.
L'ex-comptable de Liliane Bettencourt a, selon son avocat et le parquet, déclaré lundi à la police que 150.000 euros en espèces avaient été versés à Eric Woerth pour la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007.
"Ma réaction elle est outrée", a dit le ministre du Travail. "Je trouve que ça commence à déborder. Moi je veux bien qu'on m'accuse tous les jours d'un fait nouveau, il y en a à peu près toutes les trois heures."
"Je n'ai pas touché un euro, mon parti politique n'a pas touché un euro illégal", a-t-il ajouté. "Il y a un moment donné ça suffit. Moi, ça fait huit ans que je suis trésorier de l'UMP, je pense qu'il n'y a pas un point sur lequel on puisse me reprocher quoi que ce soit."
Prié de dire s'il avait reçu de l'argent en liquide de Liliane Bettencourt, il a répondu : "Bien sûr que c'est faux. Le simple fait d'avoir à me justifier là-dessus m'est insupportable."
Le ministre du Travail a assuré qu'il avait reçu le soutien de Nicolas Sarkozy à plusieurs reprises. "Il continue à le faire, je ne vois pas pourquoi il ne le ferait pas, il a raison d'avoir confiance en moi", a-t-il dit.
Il y a selon lui une "cabale" et une "exploitation politique extraordinaire" dans cette affaire.
Emile Picy, édité par Yves Clarisse