Éric Coquerel, mis en cause pour son comportement envers les femmes, évoque des "rumeurs infondées"

Éric Coquerel, alors député LFI, devant la presse à Paris le 3 mai 2022. - BERTRAND GUAY
Éric Coquerel, le nouveau président de la commission des finances LFI (La France Insoumise), a déploré dans une tribune publiée samedi dans l'édition en ligne du Journal du Dimanche, "des rumeurs infondées", alors qu'il est mis en cause par la militante féministe Rokhaya Diallo pour "son comportement avec les femmes".
"Depuis plusieurs années une rumeur s’est développée à mon propos, sur les réseaux sociaux", commence le député dans cette tribune, qui estime que "l’accusation a varié dans le temps passant de 'drague lourde', à des faits de harcèlement sexuel voire d’agression et désormais de 'comportement inapproprié'".
Or "je n’ai jamais exercé une violence ou une contrainte physique ou psychique pour obtenir un rapport, ce qui caractérise la porte d’entrée d’un comportement délictuel dans le domaine des violences sexistes et sexuelles", affirme le nouveau président de la commission des finances de l'Assemblée nationale.
"Rien n’est jamais sorti faute de témoignage pouvant s’apparenter à un comportement délictuel"
Selon lui, "rien n’est jamais sorti faute de témoignage pouvant s’apparenter à un comportement délictuel, a fortiori criminel susceptible de devoir être dénoncé publiquement". Il estime encore que "cette rumeur s’est pourtant relancée à partir d’une enquête sur le sexisme à LFI dans le journal Causette en septembre 2018", qu'il qualifie de "bâclée".
"La journaliste évoque, sous le sceau de l’anonymat, deux brefs témoignages à propos d’un député lui aussi anonyme coupable de gestes et d’actes décrits comme des 'dérapages, à la limite du harcèlement"', déplore Éric Coquerel. Il explique que "les attaques" à son encontre ont repris "peu avant les législatives de 2022", "par des comptes souvent créés de toutes pièces et surtout de compte twitter se revendiquant proche du printemps républicain voire LaREM. Elles seront aussi une tentative de contrepoids aux accusations concernant Damien Abad.
Le député se dit solidaire du mouvement #MeToo
Dans ce texte, Éric Coquerel affirme n'avoir jamais "souhaité répondre directement à ces rumeurs et calomnies", dans le but de ne pas leur donner "une audience démultipliée" et estimant "qu’il n’y avait pas matière à (le) dénoncer publiquement".
Le député LFI fait, enfin, part de son "entière solidarité avec le mouvement #MeToo", et appelle la société "à se préserver de sombrer dans la rumeur". Selon lui, "les mises en question publiques ne devraient pouvoir se faire sans un signalement précis, identifié, vérifié, respectant ainsi la parole des femmes. C’est sinon la porte ouverte à l’arbitraire et au très réactionnaire 'il n’y a pas de fumée sans feu'".
Ces derniers jours, le comité contre les violences sexuelles de La France insoumise a défendu jeudi le député contre les "rumeurs sur son comportement avec les femmes", assurant n'avoir jamais reçu de signalement à son sujet. Parmi ces accusations, l'on retrouve notamment la journaliste Rokhaya Diallo, qui est intervenue sur l'antenne de RTL. "J'ai entendu plusieurs fois des femmes parlant du comportement qu'il aurait avec des femmes. Ce sont des choses qui reviennent plusieurs fois, depuis des années", a-t-elle accusé.