En Gironde, Horizons choisit de soutenir LR face à... Renaissance

Le parti d'Édouard Philippe a choisi de se ranger derrière un binôme LR-UDI plutôt qu'un duo Renaissance à l'occasion d'une élection départementale partielle en Gironde.

Loyal mais libre. Tel est l'adage répété par Édouard Philippe pour résumer son attitude vis-à-vis d'Emmanuel Macron. En Gironde, cette formule penche plus d'un côté que de l'autre. À l'occasion d'une élection départementale partielle, Horizons a ainsi choisi de faire alliance avec LR face à .... Renaissance, apprend-on dans Le Figaro.

La formation politique de l'ancien Premier ministre se rangera donc derrière le duo de LR et l'UDI composé de Géraldine Amouroux et Gérald Carmona face au binôme du camp présidentiel représenté par l'ancienne députée Catherine Fabre et Aziz Skalli.

Une alliance qui est le "fruit d'un dialogue sans préjugés" et permettant de ne "pas se laisser enfermer dans une logique d'appareil", assurent les différentes formations coalisées dans un communiqué de presse relayé par RTL.

Plusieurs prises de distance

Édouard Philippe ne se prive pas pour afficher sa liberté ces derniers temps. Évoquant la présidentielle dans Le Parisien le week-end dernier, le maire du Havre a tenu les propos suivants: "J’ai compris qu’en 2024, Renaissance choisirait la façon de déterminer son candidat. Le moment venu, Horizons aussi, et je pense que chez nous, il n’y aura pas de primaire." Pas de candidature unique donc.

Dans cette même interview, Édouard Philippe a également chanté une autre chanson que la majorité sur la réforme des retraites: "J'ai toujours dit que je considérais qu'il fallait bouger sur les retraites, bouger beaucoup", a-t-il déclaré, évoquant un report de l'âge légal pouvant aller jusqu'à 67 ans et non 65 comme l'avancent les macronistes depuis quelques mois.

De quoi irriter les cadres de Renaissance. "Nous défendrons la réforme proposée lors de l'élection présidentielle, rien que cette réforme, uniquement cette réforme", a recadré Stéphane Séjourné ce lundi selon Le Parisien. Le patron de Renaissance s'exprimait dans le cadre d'une réunion du bureau exécutif du parti.

"Nous refusons de faire du véhicule législatif ou de l’âge légal des totems qui pourraient faire naître des inquiétudes et des craintes infondées chez nos concitoyens. Nous réaffirmons les objectifs initiaux de la réforme: préserver notre système par répartition, mieux prendre en compte la pénibilité et revaloriser les petites retraites", a-t-il insisté, prenant le soin au passage de ne jamais nommer Édouard Philippe.

Baptiste Farge