Retraites: Pap Ndiaye quitte la Gare de Lyon en évitant des manifestants munis de casseroles
Le ministre de l'Éducation nationale Pap Ndiaye le 24 avril 2023 à la Gare de Lyon à Paros. - Clément Lanot
L'ESSENTIEL
- Emmanuel Macron a indiqué "vouloir continuer de se battre pour que le pays puisse avancer" après plusieurs mois de conflit social autour de la réforme des retraites. Lire la brève
- 6 Français sur 10 pensent que la séquence autour de la réforme des retraites va peser fortement sur la capacité d’Emmanuel Macron à réformer le pays à l’avenir. Lire la brève
- Invitée de BFMTV-RMC, Sophie Binet dénonce une "hypocrisie totale" de l'exécutif sur la réforme des retraites. La secrétaire générale de la CGT indique qu'elle aura "du mal à retrouver des relations de confiance" avec celui-ci, tant que la loi ne sera pas retirée. Lire notre article
Ce direct est terminé
Ce direct consacré à l'actualité politique et sociale liée à la réforme des retraites est terminé. Emmanuel Macron, qui a repris les déplacements sur le terrain en France ces derniers jours, a indiqué ce lundi vouloir "continuer de se battre pour que le pays puisse avancer" après la promulgation de la réforme des retraites.
Les opposants à la réforme multiplient les actions contre le gouvernement. Lundi soir le ministre de l'Éducation Pap Ndiaye a quitté la Gare de Lyon en évitant un comité d'accueil de manifestants munis de casseroles. De son côté la ministre de la Culture, interpellée par des artistes lors de la Nuit des Molières, a défendu les mesures mises en place par l'exécutif pour le monde de la culture.
61% des Français pensent que la séquence retraites va peser fortement sur la capacité d’Emmanuel Macron à réformer le pays à l’avenir, selon notre enquête "L'Opinion en direct" menée par l'institut Elabe pour BFMTV. Merci de nous avoir suivi. Nous nous retrouverons demain pour suivre les dernières actualités liées au mouvement de contestation autour de la réforme.
"Là, c'est pas possible": Rima Abdul Malak, interpellée par des artistes aux Molières, prend le micro pour se défendre
Quelques secondes après avoir été interpellée à la Nuit des Molières, chose extrêmement rare lors d'une cérémonie de ce genre, Rima Abdul Malak s'est levée et a pris un micro pour défendre son bilan.
"D'habitude, le rôle du ministre, c'est de rester assis à ne rien dire. Mais, là, c'est pas possible", a-t-elle dit.
"Cette phrase de Gérard Philipe, elle date de 1957. Il n'y avait même pas de ministère de la Culture à l'époque (créé deux ans plus tard, ndlr)", a-t-elle ajouté.
"Aujourd'hui, il y a un ministère de la Culture qui défend haut et fort l'exception culturelle française, qui défend le régime de l'intermittence qui est une fierté pour notre pays. Vous avez un ministère qui a apporté des aides massives pendant la crise (sanitaire) pour vous soutenir tous", a martelé la ministre.
Elle a par ailleurs accusé les syndicats d'avoir décidé d'annuler eux-mêmes deux réunions avec elle, dont une prévue le 27 avril. "Il est encore temps de changer d'avis, ma porte est ouverte", a-t-elle conclu. Aussi bien les deux artistes que la ministre ont été applaudies par la salle.
Plus d'informations ici.
"Quand est-ce que vous allez sortir de votre silence?": la ministre Rima Abdul Malak interpellée lors de la Nuit des Molières
La ministre de la Culture, Rima Abdul Malak a été interpellée par deux artistes sur scène concernant la réforme des retraites. Leur intervention s'est produite quelques heures après une manifestation en face du Théâtre de Paris, où se déroulait la cérémonie.
"Les acteurs ne sont pas des chiens, disait (l'acteur français) Gérard Philipe, pour dénoncer la précarité dans nos carrières", a affirmé la comédienne Toufan Manoutcheri.
"Tout seul, dans sa bonne logique ultralibérale, du haut de sa tour d'ivoire, il a décidé de reporter l'âge de départ à la retraite à 64 ans", a-t-elle ajouté, en référence au président Emmanuel Macron.
Les deux artistes se sont par la suite adressées à la ministre présente dans la salle: "Quand est-ce que vous allez vous décider à sortir de votre silence? Depuis le 13 janvier, vous ne répondez pas aux questions posées par nos syndicats sur les conséquences de cette réforme envers nos intermittents et intermittentes". Elles ont ensuite quitté la scène en lançant "Vivent les casserolades!".
Un "comité d'accueil" muni de casseroles pour l'arrivée de Pap Ndiaye Gare de Lyon, le ministre quitte les lieux en évitant les manifestants
Le ministre de l'Éducation nationale Pap Ndiaye, dont le déplacement à Lyon a été perturbé par des manifestants, a également eu le droit à un important comité d'accueil à son retour à Paris.
Plusieurs dizaines de personnes ont accueilli avec des casseroles et des chants l'arrivée du ministre à gare de Lyon. Des images capturées par nos confrères Clément Lanot et Remy Buisine. On peut notamment apercevoir le ministre sortir de son train avant de se précipiter avec ses équipes vers une sortie éloignée des manifestants.
"Je ne le regrette pas, il était nécessaire": Olivier Véran justifie le recours au 49.3
"Je ne le regrette pas, il était nécessaire". Le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a justifié ce soir sur le plateau de LCI le recours à l'article 49.3 de la Constitution pour faire adopter la réforme des retraites au Parlement.
"Il fallait porter cette réforme des retraites à son terme", a-t-il ajouté, imputant "la faute originelle" de ce dénouement pour le texte aux Républicains.
Fin de la manifestation devant le théâtre de Paris où va avoir lieu la cérémonie des Molières
La manifestation devant le théâtre de Paris où va avoir lieu ce soir la cérémonie des Molières est terminée, les manifestants se sont dispersés, a constaté BFMTV.
Des manifestants devant le théâtre de Paris où doit se tenir la cérémonie des Molières en présence de la ministre Rima Abdul-Malak
Une centaine de manifestants se sont rassemblés au théâtre de Paris (9e arrondissement) pour accueillir avec des chants et des casseroles la venue de la ministre de la Culture Rima Abdul-Malak pour la cérémonie des Molières.
6 Français sur 10 pensent que la séquence retraites va peser fortement sur la capacité de Macron à réformer le pays à l’avenir
61% des Français pensent que la séquence retraites va peser fortement sur la capacité d’Emmanuel Macron à réformer le pays à l’avenir, selon notre enquête "L'Opinion en direct" menée par l'institut Elabe pour BFMTV. À l’inverse, 37% estiment qu’elle ne va pas peser sur la capacité d’Emmanuel Macron à réformer le pays à l’avenir.
Réforme des retraites: pour 61% des Français, "le combat continue"
61% des Français considèrent que "le combat continue" s'agissant de la réforme des retraites tandis que 38% estiment "qu’il faut tourner la page", selon une enquête "L'Opinion en direct" menée par l'institut Elabe pour BFMTV.
La volonté de "continuer le combat" demeure largement majorité chez les électeurs de Jean-Luc Mélenchon (89%), de Marine Le Pen (70%) et les actifs (64%), en particulier chez les employés/ouvriers à 70%.
La visite à Lyon du ministre de l'Éducation nationale Pap NDiaye très perturbée
En déplacement à l'INSPé de Lyon, l'institut de formation des professeurs du secondaire, le ministre de l'Éducation nationale a vu sa visite très pertubée.
Des opposants à la réforme des retraites ont forcé les portes d'entrée, avant de se voir disperser par la police, d'après des informations de BFMTV.
La petite centaine de personnes qui s'étaient rassemblées en comité d'accueil étaient munies de casseroles, poêles, seaux, boîtes de biscuits en fer blanc, sifflets mais aussi cornes de brume et fumigènes, a constaté un journaliste de l'AFP.
Selon la préfecture qui dément toute annulation de la visite, celle-ci a été réorganisé.
Emmanuel Macron veut "continuer de se battre pour que le pays puisse avancer"
"Je continue de me battre pour le pays puisse avancer", a répondu Emmanuel Macron aux journalistes, depuis un sommet en Belgique sur l'éolien en mer du Nord.
Le président a estimé ce dimanche soir dans les colonnes du Parisien devoir "se réengager dans le débat public".
Macron en Belgique: des manifestants contre la réforme des retraites présents à quelques kilomètres du sommet
Emmanuel Macron est cette après-midi en Belgique à Ostende pour un sommet sur l'éolien en mer du Nord.
Une trentaine de manifestants, sont présents, notamment du NPA (nouveau parti anticapitaliste), à 6 kilomètres du lieu où se déroule actuellement la rencontre entre 9 dirigeants européens.
Depuis la promulgation de la réforme des retraites, le chef de l'État et les ministres ont dû affronter des comités d'accueil musclés, souvent aux sons des casseroles.
Macron se rendra ce mardi dans le Loir-et-Cher
Le président continue à renouer avec le terrain. Après l'Alsace et l'Hérault, ce sera au tour du Loir-et-Cher d'accueillir Emmanuel Macron.
Sur ces terres centristes, Emmanuel Macron se rendra avec François Braun, le ministre de la Santé dans une maison de santé de la ville pour évoquer la question des déserts médicaux.
Ses derniers déplacements ont été accueillis par des huées. Si vous n'avez rien suivi à l'ambiance houleuse qui accompagne le chef de l'État ces derniers jours, on vous résume tout ici.
Pour Sophie Binet, "il fallait commencer par l'emploi des seniors" avant la réforme
Emmanuel Macron appelle les partenaires sociaux à travailler ensemble sur la problématique de l'emploi des seniors pour aboutir à des solutions avant la fin de l'année.
Mais la secrétaire générale de la CGT estime que les choses sont faites "dans le mauvais ordre".
"Il fallait commencer par l’emploi des seniors avant de faire cette réforme violente, estime-t-elle. C’est l’emploi des seniors qui conditionne le fait qu’on peut éventuellement allonger et reporter l’âge de départ en retraite".
"Le compte à rebours est déjà lancé": pour Manon Aubry, "l'ère Macron est en train de se terminer"
Invitée de France Info, Manon Aubry revient sur la cote de popularité d'Emmanuel Macron, qui est au plus bas un an après sa réélection comme président de la République.
Pour l'eurodéputée de La France insoumise, "le compte à rebours est déjà lancé". "L'ère Macron est en train de se terminer", juge-t-elle, poitant que la colère sociale se concentre sur la figure du chef de l'État dans les manifestations.
"Tant qu'on ne retire pas cette réforme, on aura du mal à retrouver des relations de confiance", prévient Sophie Binet
A une semaine de la prochaine journée de mobilisation, la leader cégétiste rappelle que l'objectif de l'intersyndicale, "soudée et solide", reste le retrait de la réforme. "Tant qu’on retire pas cette réforme, on aura du mal à retrouver des relations de confiance, souligne-t-elle. La CGT n’est jamais partisane de la chaise vide."
"On est en train de préparer un 1er mai unitaire et populaire. Il y aura plus de 300 manifestations sur tout le territoire."
Retraites: Sophie Binet dénonce "une hypocrisie totale" de la part de l'exécutif
La secrétaire générale de la CGT a critiqué l'attitude d'Emmanuel Macron qui "fait les choses dans le mauvais ordre" en appelant les syndicats à la discussion après avoir promulgué la réforme des retraites.
"On est confronté à une hypocrisie totale", avance Sophie Binet.
"On a d'un côté un gouvernement qui pendant trois mois, voire six mois, refuse d’entendre les propositions des syndicats pour financer notre régime des retraites, qui refuse de nous rencontrer et qui tout à coup fait passer sa réforme en force en la promulguant à la va-vite dans la nuit du week-end et se réveille le lendemain en disant 'je veux recevoir les syndicats'".
Pour Darmanin, Macron "aurait pu parler davantage" sur la réforme des retraites
Invité de France 2, Gérald Darmanin estime qu'Emmanuel Macron n'a "peut être" pas été "assez présent" sur la réforme des retraites.
"Je pense que le président de la République, au lendemain de l'élection présidentielle et puis, sans doute, pendant cette période particulière de la réforme des retraites [...] aurait pu parler davantage", dit le ministre de l'Intérieur.
Un discours en droite ligne de celui d'Emmanuel Macron, qui a estimé dans une interview au Parisien qu'il aurait "peut être" dû "plus [s]e mouiller".
Sophie Binet nie tout lien entre la CGT et la coupure d'électricité dans la clinique de l'Hérault
Invitée sur le plateau de BFMTV, la secrétaire générale de la CGT est revenue sur la coupure d'électricité survenue dans une clinique de l'Hérault jeudi dernier. "La coupure d’électricité n’est pas liée à la CGT, a-t-elle insisté. On coupe jamais l’électricité dans des établissements de santé. Et quand on fait des actions, on les revendique."
"C’est complètement déconnecté de ce qu’il s’est passé au collège et l’aérodrome [...] Il y a des tensions sur l’approvisionnement électrique. Les salariés continueront à décider d’actions pour se faire entendre."
Réforme des retraites: Patrick Kanner appelle Emmanuel Macron à "cesser son arrogance"
Emmanuel Macron a indiqué auprès du Parisien "assumer totalement" "des petites phrases", en citant celle qui expliquait qu'il suffisait de "traverser la rue" pour trouver un travail.
Le chef de l'État a aussi expliqué ne pas mépriser les opposants à la réforme des retraites. "Quelqu'un qui méprise ne va pas au-devant de la foule", a expliqué le président.
Réponse de Patrick Kanner, le patron des députés socialistes: " "pour que les 4 prochaines années soient 'apaisées', il va falloir cesser cette arrogance et écouter notre pays".
Macron juge qu'il "aurait dû plus se mouiller" sur la réforme des retraites, Corbière lui répond que "le présidentialisme rend fou"
"Toujours modeste notre président", ironise Alexis Corbière, après l'interview d'Emmanuel Macron dans Le Parisien qui juge qu'il "aurait dû plus se mouiller" sur la retraite à 64 ans.
"Le présidentialisme rend fou, vivement la 6e République", ajoute encore le député LFI.
Pour Rousseau, Macron doit "arrêter de brutaliser les gens"
"Il faut arrêter de brutaliser les gens", dit Sandrine Rousseau sur LCI, à l'adresse d'Emmanuel Macron. "On a besoin de prendre soin de nous-même et de la planète".
"Prendre soin de nous-même, c'est prendre le temps, dialoguer, ne pas fermer la porte à l'intersyndicale quand elle demande à être auditionnée", estime la députée écologiste de Paris.
"Qu'est-ce qu'il faut pour que les personnes avec des métiers pénibles soient respectées?", interroge-t-elle. "Ne pas les respecter, c'est, au fond, être très sûr de soi-même mais ne pas être dans l'écoute de l'autre".
Réforme des retraites: pour Clément Beaune, Emmanuel Macron sait qu'il "est attendu" par les Français
Les déplacement de l'exécutif ont été chahutés ces derniers jours, entre casserolades et comité d'accueil, à commencer par Emmanuel Macron mercredi dernier en Alsace. Mais pas question de ralentir le retour sur le terrain du président.
"Le président veut se réengager dans le débat et il sait qu'il est attendu", défend Clément Beaune, le ministre des Transports.
"Peut-être que j'aurais dû plus me mouiller", a avancé le chef de l'État dans une interview au Parisien ce dimanche soir.
Interview de Macron au "Parisien": Rousseau déplore qu'il ne "parle que de lui" et l'invite à "parler du peuple"
Après l'interview d'Emmanuel Macron au Parisien, Sandrine Rousseau dénonce les "élements de langage" du président de la République.
"J'ai l'impression que c'est lui seul contre tous. Son gouvernement n'a pas été à la hauteur, on n'a pas compris, mais lui sait ce qui est bon pour nous", fustige la députée écologiste de Paris.
"Dans cette interview, il ne parle que de lui, moi j'aimerais qu'il parle du peuple", ajoute l'élue.
1er-Mai: Bompard appelle à la plus grande manifestation "jamais organisée"
Le 1er mai, les syndicats appellent à une journée de mobilisation historique. Si ce jour marque la Fête du travail, les centrales ont également en tête la réforme des retraites. Et la gauche pousse pour que les Français se mobilisent.
"Il faut faire en sorte que cette manifestation soit la plus puissante qui ait jamais été organisée dans ce pays", dit Manuel Bompard, coordinateur national de La France insoumise, au micro de CNews.
Objectif: "que le président de la République comprenne qu'il n'est pas temps de passer à autre chose, que le sujet est encore (celui) (d)es retraites."
Après l'interview de Macron au "Parisien", Bompard dénonce son "mépris"
Après l'interview d'Emmanuel Macron au Parisien, Manuel Bompard dénonce sur CNews le "mépris" du président de la République sur la réforme des retraites.
Pour lui cet entretien, donne, de la part du chef de l'État, "ce sentiment que les Français n'ont pas très bien compris".
"C'est méprisant parce que ça donne l'impression que cette opposition à la réforme des retraites est en fait un déficit de compréhension", estime-t-il, ajoutant:
"Les Français ont très bien compris: ils ne sont pas d'accord avec l'idée qu'il faut travailler deux ans de plus."
Casseroles, coupures d'électricité... Emmanuel Macron dénonce de "l'incivisme"
"Ce n'est plus une contestation". Emmanuel Macron est revenu ce dimanche, dans un entretien accordé au Parisien, sur les différentes formes de protestations autour de la réforme des retraites. Selon le président de la République, les bruits de casseroles qui ont acompagné certains de ses déplacements ces derniers jours constituent une forme d'"incivisme".
Emmanuel Macron estime qu'il doit "se réengager dans le débat public"
Emmanuel Macron défend sa contestée réforme. Dans un entretien accordé au Parisien et publié ce dimanche, le chef de l'État réaffirme la nécessité de la réforme des retraites. "Quelles que soient les hypothèses, on est déficitaire", appuie-t-il.
Selon le président, cette réforme "nous redonne du muscle" parce qu'elle réduit le déficit. Ainsi, d'autres "grands chantiers" pourront ensuite être lancés.
Bonjour à toutes et à tous!
Bienvenue dans ce live consacré à la réforme des retraites. Promulgué depuis plus d'une semaine, le texte suscite toujours de nombreuses contestations. Dans ce contexte, Emmanuel Macron apparaît désormais en première ligne, contrairement aux mois précédents où il a laissé le gouvernement sur le devant de la scène.
Le chef de l'État multiplie désormais les interviews et les déplacements pour tenter de clore ce chapitre et se projeter sur la suite de son second quinquennat.
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