Rencontre Hollande-Renzi: l'Italie et la France doivent "changer l'Europe ensemble"

François Hollande et Matteo Renzi avant leur entretien, samedi, au Palais de l'Elysée. - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE
François Hollande et Matteo Renzi, deux dirigeants de gauche aux styles radicalement opposés, se rencontrent samedi à Paris pour le premier entretien bilatéral en Europe du nouveau président du Conseil italien depuis son arrivée au pouvoir.
"Le premier défi des prochains mois" pour Renzi
Le président du Conseil italien Matteo Renzi a affirmé que la France et l'Italie devaient "changer l'Europe ensemble". "Les relations entre l'Italie et la France sont vraiment excellentes et nous allons travailler ensemble de façon très efficace pour l'intérêt de nos pays et de l'Europe et nous devons changer l'Europe ensemble. C'est le premier défi dans les prochains mois", a déclaré Matteo Renzi.
"L'Europe a bien besoin d'être vivante (...) Nous devons respecter les pères fondateurs de l'Europe. Nous devons faire ensemble que l'Europe soit le lieu de rencontre des citoyens et des peuples", a-t-il poursuivi.
Appelant lui aussi à cette "autre Europe", le président Hollande a souligné que Paris et Rome avaient la même "aspiration" en faveur d'une "Europe qui puisse être sûre sur le plan économique".
Hollande: "la France et l'Italie doivent faire entendre leur voix"
"Depuis deux ans que je suis dans cette responsabilité de président de la République, a-t-il poursuivi, j'ai toujours trouvé en l'Italie, avec Mario Monti puis Enrico Letta, un partenaire pour aller dans le sens de cette Europe de la croissance".
Soulignant que l'Europe vivait un "moment essentiel" en raison du renouvellement du Parlement européen (fin mai), François Hollande a jugé que "la France et l'Italie ont encore davantage (...) besoin de faire entendre leur voix".
Il a fait valoir que les élections européennes n'étaient "pas un référendum pour ou contre l'Europe", car "quel que soit le résultat l'Europe sera là". "Mais, a-t-il ajouté, ce qui est en jeu c'est quelle Europe? La même ou celle qui corresponde à nos objectifs? Et les gouvernements (de l'UE) ne pourront agir qu'en fonction de ce que sera le Parlement européen".
"Ne laissons pas les populistes poser la question. La question ce n'est pas pour ou contre l'Europe, mais quelle Europe? Et sur ce point-là, il y aura compétition politique", a promis le président français.