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L'Elysée refonde son site en un "média en temps réel"

A la manière des magazines ou des quotidiens par exemple, l’internaute pourra découvrir les rendez-vous présidentiels à venir ou plonger dans la vie du Palais depuis mai 2012.

A la manière des magazines ou des quotidiens par exemple, l’internaute pourra découvrir les rendez-vous présidentiels à venir ou plonger dans la vie du Palais depuis mai 2012. - -

Dans la nuit du 17 au 18 décembre, la page Elysee.fr aura changé de visage. Le nouveau projet veut se rapprocher autant que possible d'un site de média traditionnel.

"A vous entendre, on a l’impression que vous avez honte de faire de la communication !" La remarque du journaliste s’adresse à Claudine Ripert-Landler, conseillère en communication de François Hollande, lors de la présentation lundi du nouveau site de l’Elysée. Mis en ligne dans la nuit de lundi à mardi, cette nouvelle version suit une idée forte : devenir un véritable "média d’informations en temps réel".

Les soldats Internet de François Hollande ont bien compris que l’heure n’était plus aux sites figés mais aux pages dynamiques, faciles à partager, aux éléments localisés dans le temps et l’espace.

Mais les six membres de la cellule Internet, dont une seule vidéaste, auront fort à faire pour remplir cette homepage qui a l’ambition de documenter jour après jour l’activité de l’Elysée à la manière des médias, ainsi que le présente Romain Pigenel, le responsable de la cellule : "Nous voulions une home éditorialisée et très réactive".

Une succession de unes

Pierre angulaire de cette nouvelle mouture, une page d’accueil quotidienne surmontée d’une frise chronologique permettant de remonter dans le temps ou de faire un saut dans le futur. A la manière des magazines ou des quotidiens par exemple, l’internaute pourra découvrir les rendez-vous présidentiels à venir ou plonger dans la vie du Palais depuis mai 2012.

Outre l’agenda et l’actualité, un fil de dépêches diffuse en temps réel les dernières publications, la médiathèque où sont compilées, notamment, toutes les vidéos hébergées chez le français Dailymotion, et les "rubriques enrichies".

C’est dans ce chapitre que se trouveront certains repères importants pour l’internaute citoyen : un module pour envoyer un mail au président, un autre qui dévoile les coulisses de l’Elysée et un dernier consacré à l’action de la première dame, Valérie Trierweiler.

Une mouture à 50.000 euros

Que le contribuable se rassure, cette réalisation n’aura pas trop pioché dans ses deniers. Dans une volonté de réintégration des services, tout ce qui pouvait se faire en interne a été fait en interne. Le coût total, pour un site de cette envergure, est, il est vrai, très bon marché : 50.000 euros.

L’équipe chargée de l’alimenter a d’ailleurs été réduite de 25%, elle est passée de 8 à 6 personnes polyvalentes quant à leurs compétences.

Et pour qu’on ne vienne pas accuser l’administration d’avoir délocalisé une partie de la production, le site est franco-français, basé sur un système open-source gardé secret pour des raisons de sécurité.

Un site open source, sauf les photos

On ne peut malheureusement pas en dire autant du contenu puisque les photos seront protégées et leur utilisation par des tiers interdite, sur demande, selon Claudine Ripert-Landler, des agences photo de presse.

La communication reste ainsi bien maîtrisée, et les événements où les journalistes ne seront pas conviés ne pourront pas du tout être couverts, puisque les images ne seront pas utilisables.

A la cellule web de l’Elysée, on n’a pas honte de dire qu’on fait de la communication. On oublie juste, parfois, d’employer le terme quand on en parle : "On est beaucoup plus sur de l’information brute, des interviews… C’est de l’information brute, transparente." En attendant, le site sera en ligne cette nuit.