"Ils ne sont pas à vendre": Emmanuel Macron défend le Groenland, l'Antarctique et les abysses face à Donald Trump

Emmanuel Macron a martelé ce lundi 9 juin que le Groenland, où il doit se rendre en fin de semaine, mais qui est convoité par les États-Unis de Donald Trump, n'était "pas à vendre".
"Les abysses ne sont pas à vendre, et pas plus que le Groenland n'est à vendre, pas plus que l'Antarctique ou la haute mer ne sont à vendre", a lancé le président français en ouverture de la conférence de l'ONU sur les océans à Nice (sud-est de la France).
Emmanuel Macron effectuera une visite officielle le 15 juin au Groenland afin de "renforcer la coopération" avec ce territoire autonome du Danemark convoité par le président américain, a indiqué l'Élysée samedi 7 juin.
Le président français sera le premier chef d'État étranger à s'y rendre depuis les menaces d'annexion du président américain.
Trump menace d'employer la force
Donald Trump répète à l'envie depuis son retour à la Maison Blanche en janvier vouloir prendre possession de l'immense territoire arctique, riche en ressources minières et stratégiquement situé, "d'une manière ou d'une autre".
"Il nous le faut", martèle-t-il, sans exclure le recours à la force, en invoquant des raisons de "sécurité internationale".
Son vice-président, JD Vance, s'est rendu le 28 mars sur la base militaire américaine de Pituffik, au nord-ouest du Groenland, un déplacement alors perçu comme une provocation. Il avait toutefois dû renoncer à visiter le territoire groenlandais lui-même face au tollé déclenché sur place et au Danemark.
Le Danemark martèle de son côté que le Groenland "n'est pas à vendre". S'adressant aux dirigeants américains depuis l'immense île, la Première ministre avait lancé début avril: "Vous ne pouvez pas annexer un autre pays".
Si les principaux partis groenlandais sont favorables à l'indépendance du territoire à plus ou moins long terme, aucun ne soutient l'idée d'un rattachement aux États-Unis.