Hollande: "Chaque chômeur se verra proposer une formation"

François Hollande a assuré lundi sur RTL que les demandeurs d'emploi se verront "proposer une formation débouchant sur un véritable métier d'ici la fin du quinquennat". Aucune condition n'est opposée à ce dispositif. "C'est une opération que j'ai voulu lancer et qui doit concerner 150.000 emplois", a expliqué le président de la République quelques heures avant l'ouverture de la quatrième conférence sociale, à laquelle la CGT refuse de participer.
Pour mettre en oeuvre cette annonce, François Hollande estime que Pôle emploi "fonctionne" même "s’il doit être amélioré". "À Pôle emploi, il y a des interlocuteurs, c’est un service public qui doit être amélioré. Il va y avoir une négociation, cela est très important que nous puissions donner des incitations à des emplois", a-t-il ajouté.
Par ailleurs, le chef de l'Etat a affirmé qu'il y aura "nécessairement une baisse du chômage" avant 2017.
Le CPA, la grande réforme de François Hollande
Plus largement sur le sujet, François Hollande a vanté le futur compte personnel d'activité (CPA), "un capital très important" que le salarié pourra utiliser tout au long de sa carrière. "Qu'est-ce que nous voulons donner à chaque salarié à travers ce compte personnel d'activité? Un capital, un patrimoine qui lui appartienne en propre, qui sera fonction de son activité", a-t-il détaillé.
"A mesure qu'il travaillera, il accumulera des points, du temps pour la formation, pour éventuellement partir plus tôt à la retraite ou pour avoir une occasion de se lancer dans un projet personnel", a souligné le président de la République. "Ce compte personnel, c'est ce qu'il aura tout au long de sa carrière. S'il change d'emploi, ce qui arrive de plus en plus souvent, il gardera les points qu'il a réussi à accumuler. S'il passe au chômage, hélas, ça peut se produire, il aura la capacité d'utiliser cette dotation de formation pour avoir un meilleur emploi", a-t-il conclu.
Le CPA est considéré par François Hollande comme la grande réforme de son quinquennat. Elle doit faire l'objet d'une loi au premier semestre 2016. Il prévoit de rattacher tous les droits sociaux (formation, pénibilité, assurance chômage) à la personne et non plus au contrat de travail.