François Hollande en visite surprise au château de Chambord

François Hollande signe le livre d'or du château de Chambord. - Guillaume Souvant - AFP
François Hollande affectionne les visites non inscrites à son agenda officiel. C'est cette fois à Chambord qu'il s'est rendu vendredi matin, pour une visite surprise du fameux château de la Renaissance et de son domaine national, placé sous la "haute protection" du chef de l'Etat.
Le Président, rentré à Paris dans la nuit de Bruxelles après un sommet européen écourté, a "saisi l'occasion" pour visiter le domaine. La visite a été annoncée jeudi soir, et préparée en toute hâte. Il a été accueilli vers 11 heures par des élus locaux et son directeur général, Jean d'Haussonville, a précisé l'Elysée. Aucun ministre ne l'a accompagné, selon nos informations.
Aller à la rencontre du public
Le président du Sénat, Gérard Larcher, comptait, lui, parmi le comité d'accueil. Il s'apprête à démissionner du conseil d'administration du château pour se consacrer à sa nouvelle tâche.
François Hollande a consacré une heure et demi à la visite du château puis du vaste domaine de Chambord, conçu par François Ier, avant de déjeuner sur place avec les élus. Une occasion pour lui de valoriser le patrimoine et d'aller à la rencontre du public présent sur le site, loin des micros et des caméras.
"Nous avons tout avantage à faire que le tourisme soit notre pétrole, même si le prix du pétrole baisse et que le prix du tourisme va monter", a plaisanté le chef de l'Etat.
Il a également évoqué sa visite de Chambord avec ses parents, alors qu'il était âgé d'une douzaine d'années, confiant ses réticences initiales d'enfant, puis son "éblouissement" à la vue des châteaux de la Loire. "Après, j'ai fait la même chose avec mes propres enfants", a-t-il ajouté.
Valls dans le Morbihan
Joyau de la Renaissance, classé au patrimoine de l'Unesco, l'immense chef d'oeuvre de quelque 440 pièces et 365 cheminées ainsi que ses jardins anglais et à la française font l'objet depuis deux ans d'un ambitieux programme de restauration, qui doit s'achever l'an prochain.C'est la première fois depuis 1987 que le château fait l'objet d'une visite présidentielle, précise le quotidien régional La Nouvelle République. Le précédent était François Mitterrand, qui s'y était rendu avec le chancelier allemand Helmut Kohl.
Le chef de l'Etat n'est pas le seul à apprécier les visites surprises. Celle de Manuel Valls, vendredi matin, était toutefois d'un autre style. Le Premier ministre s'est rendu à l'abattoir de porcs Gad à Josselin, dans le Morbihan, en compagnie de Jean-Yves Le Drian. Il y a rencontré les salariés et la direction de cet abattoir, qui a connu ces deux dernières années de grandes difficultés.