Dissuasion nucléaire: Macron veut chercher des "coopérations nouvelles" au sein de l'UE

Le président de la République, Emmanuel Macron, à Bruxelles le 6 mars 2025 - Ludovic MARIN / AFP
Emmanuel Macron a déclaré ce jeudi 7 mars se donner jusqu'à "la fin du semestre" pour voir "s'il y a des coopérations nouvelles qui peuvent voir le jour", au sein de l'Union européenne, autour de la possibilité de faire bénéficier d'autres pays alliés de la dissuasion nucléaire française.
"On va ouvrir une phase où nos techniciens vont échanger", "un dialogue à la fois stratégique et technique, et suivront des échanges au niveau des chefs d'État et de gouvernement pour regarder d'ici la fin du semestre s'il y a des coopérations nouvelles qui peuvent voir le jour", a expliqué le président français à l'issue d'un sommet de l'UE à Bruxelles, au cours duquel, a-t-il assuré, "plusieurs" dirigeants sont venus le voir pour lui parler de ce sujet.
"La décision restera entre les mains du président de la République"
Emmanuel Macron avait dit le week-end dernier, et confirmé mercredi dans une allocution solenelle, qu'il avait "décidé d'ouvrir le débat stratégique sur la protection par notre dissuasion de nos alliés du continent européen", en réponse à un "appel historique" en ce sens du futur chancelier allemand Friedrich Merz.
Il a précisé mercredi que "quoi qu'il arrive, la décision a toujours été et restera entre les mains du président de la République".
La France est le seul pays d'Europe occidentale, avec le Royaume-Uni, doté de l'arme nucléaire. Les autres pays européens membres de l'Otan sont jusqu'ici sous le parapluie de la dissuasion nucléaire américaine.
Mais le retour au pouvoir de Donald Trump, ses propos ambivalents au sujet de l'Alliance atlantique, et son rapprochement spectaculaire avec la Russie rebattent les cartes.
Jeudi à Bruxelles, Emmanuel Macron a estimé que dès lors que la Russie, "puissance nucléaire", est "l'agresseur" dans la guerre en Ukraine, "de manière assez légitime, l'Europe doit se poser la question de la dissuasion nucléaire pour elle-même".