Union à gauche en Île-de-France: Faure vante des accords "bien plus nombreux que les désaccords" avec LFI
Le PS a-t-il "perdu son âme" en Île-de-France comme le dit Valérie Pécresse? Au lendemain de l'accord trouvé par les trois listes de gauche - PS, EELV et LFI - pour le second tour dimanche prochain, Olivier Faure répond clairement "non". Invité ce mardi matin de BFMTV-RMC, le Premier secrétaire du Parti socialiste estime qu'"en réalité, c'est tout l'inverse".
Lundi après-midi, au lendemain du premier tour des régionales qui a vu Valérie Pécresse récolter 35,94% des voix en Île-de-France, le candidat écologiste Julien Bayou, la candidate socialiste Audrey Pulvar et la candidate insoumise Clémentine Autain ont annoncé leur union en vue du second tour de dimanche prochain, dans le but de renverser la présidente sortante.
"Nous avons cherché à regrouper des forces qui portent un projet commun, plus social, plus écologique, plus démocratique. Il était absolument logique que ces forces se retrouvent. Je comprends que Madame Pécresse panique, qu'elle se dise qu'il y a un élan possible, une dynamique qui peut se créer autour de Julien Bayou. Il est de bonne guerre d'avoir des arguments de ce type mais qui ne convainquent personne", a justifié Olivier Faure.
"Clémentine Autain n'est pas Jean-Luc Mélenchon"
Interrogé plus spécifiquement sur l'accord avec La France insoumise, Olivier Faure a appelé à "ne pas confondre Jean-Luc Mélenchon avec celles et ceux qui dans son propre mouvement, peuvent avoir des positions très différentes, et ne sont pas l'extrême gauche que l'on redoute dans les rangs de Madame Pécresse".
"On imagine déjà les chars russes à la Concorde, c'est une histoire qu'on nous a déjà beaucoup raconté et qui ne s'est jamais réalisée", a encore développé le patron du PS. "Que personne n'ait peur. La région Île-de-France ne va pas d'un seul coup basculer dans des hordes de gens venus du Venezuela ou d'ailleurs, il n'y aura pas Fidel Castro qui débarquera, ça va bien se passer", a-t-il assuré.
"Clémentine Autain n'est pas Jean-Luc Mélenchon et même Jean-Luc Mélenchon n'est pas un tyran sanguinaire qui va venir manger des petits enfants. Il faut rester calme", a encore appuyé Olivier Faure, tout en reconnaissant des divergences avec le leader insoumis.
"La vie politique c'est à la fois des divergences, qu'il faut assumer, et je les assume parfaitement, mais ce sont aussi la volonté de les dépasser pour pouvoir produire un projet commun (...) Franchement les accords sont bien plus nombreux que les désaccords", a-t-il conclu.