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Régionales: Cambadélis demande à Valls de se "concentrer" sur le premier tour

Jean-Christophe Cambadélis peu content de la sortie de Manuel Valls sur l'opposition au Front national.

Jean-Christophe Cambadélis peu content de la sortie de Manuel Valls sur l'opposition au Front national. - AFP

Le Premier ministre a évoqué mardi l'idée d'une fusion des listes de droite et de gauche pour faire barrage au FN et éviter une victoire de Marine Le Pen dans la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie. Une proposition qui fâche une partie de son camp dont Jean-Christophe Cambadélis qui l'appelle à la "cohérence".

"Je n'ai pas l'habitude de mettre mon caleçon après mon pantalon. Il faut faire les choses dans l'ordre." Voilà l'appel de Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du Parti socialiste, à Manuel Valls. Par son caleçon, l'élu parisien parle du premier tour des élections régionales. Il ne souhaite pas, contrairement au Premier ministre, anticiper ce premier tour pour évoquer déjà de possibles alliances avec le parti Les Républicains pour contrer le Front national au second tour.

"Se concentrer sur le premier tour"

Dans un entretien accordé à RFI, Jean-Christophe Cambadélis appelle "tous les socialistes", y compris Manuel Valls donc, à la "cohérence" et à "se concentrer sur le premier tour". "Parce que trop de confidences nuit à la cohérence. La cohérence, c'est de battre la droite et l'extrême-droite dès le premier tour", a-t-il répliqué aux intentions de Manuel Valls.

Le chef du gouvernement s'est mis une grande partie de sa famille politique à dos en évoquant très ouvertement une fusion des listes de droite et de gauche pour éviter une victoire du FN, notamment dans la région Nord-Pas-de-Calais/Picardie où Marine Le Pen est candidate. Proposition dont personne ne veut : écartée d'emblée par Xavier Bertrand, le candidat LR, et critiquée de toute part au PS.

Proche de Manuel Valls, Jean-Marie Le Guen, secrétaire d'Etat en charge des relations avec le Parlement, essaie de défendre ce jeudi matin la proposition du Premier ministre. Invité de Radio Classique, il estime que cette proposition est le résultat d'une situation politique nouvelle : "la tripolarisation n’est pas rentrée dans nos esprits", considère-t-il.

"Les propositions qui envisagent un certain nombre de scénarios possibles au second tour sont aussi des discours qui rendent utiles le vote au premier tour", analyse Jean-Marie Le Guen, qui en profite pour glisser un mot à la gauche de la gauche à qui il s'en prend régulièrement:

"Nous voulions l'unité de l'ensemble des forces de gauche et des écologistes précisément pour éviter le piège dans lequel on veut nous enfermer aujourd'hui."

I.V. avec AFP.