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Présidentielle

Taubira lâchée par la Primaire populaire? "Je n'ai pas été contactée" se défend la candidate

La Primaire populaire tranchera le 4 mars prochain en faveur, ou non, du retrait de leur soutien à Christiane Taubira, pourtant arrivée première du scrutin.

"La Primaire populaire ne m'a absolument pas contactée, alors qu'elle sait comment me joindre. Si elle parle à la presse et si elle dit des choses qu'elle n'a pas le courage de me dire, c'est un sujet pour elle, ça n'en est pas un pour moi". Invitée de BFM Politique ce dimanche, la candidate de gauche Christiane Taubira est revenue sur les rumeurs selon lesquelles la Primaire populaire, scrutin où elle est arrivée largement en tête, hésiterait à lui retirer son soutien.

"Le sujet, c'est le processus démocratique de la Primaire populaire. C'est un corps électoral de presque un demi-million de personnes, c'est un résultat absolument sans conteste", a-t-elle rappelé, alors que le Parti radical de gauche (PRG) s'est mis en retrait de sa campagne.

"Le principe de cette Primaire populaire, c'était de tout faire pour le rassemblement de la gauche et porter le socle commun, ce que je fais. J'ai pris des initiatives auprès des candidats et des partis de gauche, et je fais la campagne sur le terrain sur le socle commun, qui a été élaboré par tous les partis de gauche pendant plus d'un an. Tous les partis qui ont trouvé à la Primaire populaire tous les vices les trois dernières semaines", a ironisé l'ancienne garde des Sceaux.

"Sur le terrain, le rassemblement, je le vois. Toutes les sensibilités de gauche sont là", a-t-elle affirmé.

"Je n'ai pas d'adversaire à gauche"

Si, malgré le processus de la Primaire populaire, la gauche reste divisée, Christiane Taubira affirme ne pas avoir "d'adversaire à gauche". "Depuis le début de la campagne, je n'ai pas dit un quart de virgule contre aucun candidat de gauche alors que je n'ai pas été épargnée, car je n'ai pas d'adversaire à gauche. Je combats l'extrême-droite et combattre l'extrême-droite, ce n'est pas dire aux gens d'abandonner", a-t-elle déclaré.

"Les Français en ont marre, ils veulent qu'on se batte (...) Si on se contente d'arrangements, on ne va pas gagner davantage", a-t-elle taclé, restant toutefois "ouverte à toutes les conversations".

Fanny Rocher