Présidentielle: Emmanuel Macron se rend au Havre et veut convaincre les écologistes

La cité portuaire a placé Jean-Luc Mélenchon en tête du premier tour de l'élection présidentielle. Emmanuel Macron doit s'assurer un report de voix suffisant pour espérer être réélu face à Marine Le Pen fin avril.

Après Strasbourg ce mardi, Emmanuel Macron va aller au Havre ce jeudi. Le président candidat sera accueilli par son ancien Premier ministre et maire de la ville, Edouard Philippe, mais ne sera pas en terrain conquis pour autant. Comme de nombreuses grandes villes, la cité portuaire a placé Jean-Luc Mélenchon en tête lors du premier tour de l'élection présidentielle, près de trois points devant Emmanuel Macron.

Après un entretien à France Bleu, le candidat Macron visitera dans l'après-midi le port, plus grande plateforme française pour les conteneurs, avant de se rendre à l'usine de production d'éolienne en mer Siemens Gamesa.

Un "enrichissement" du programme?

L'objectif du président: défendre les énergies renouvelables et particulièrement les éoliennes, sous le feu des critiques de la candidate RN. Mais aussi s'adresser aux électeurs à la fibre écologique, notamment à gauche, souvent sensibles à la ligne plus radicale de Jean-Luc Mélenchon au premier tour (21,95%) par rapport au "modéré" Yannick Jadot (4,63%).

"Nul n'est propriétaire de ses voix" et "je parle au peuple français", a souligné le président-candidat mercredi soir sur TF1.

Rappelant sa volonté "d'écouter et convaincre", il a répété qu'il dévoilerait les amendements à son programme "dans les prochains jours".

Par exemple, la "planification écologique" chère au candidat insoumis, "je peux m'en nourrir" comme d'autres propositions du candidat Yannick Jadot, a-t-il poursuivi.

Selon la dernière enquête Elabe pour BFMTV, le vote au second tour des électeurs de Jean-Luc Mélenchon et de Yannick Jadot sera determinant. 35% des électeurs du candidat LFI se disent prêt à voter pour Emmanuel Macron, un apport de voix non-négligeable, dans un scrutin qui s'annonce très serré.

Par A.G avec AFP