Portrait d’un agriculteur du Centre dans la campagne présidentielle

Dominique Bruère, 57 ans, est agriculteur céréalier à Saint Laurent en Gâtines, à 25 kilomètres au nord de Tours. Comme beaucoup d’autres agriculteurs, Dominique est inquiet quand il évoque l'avenir. Il est peu convaincu par les propositions des candidats.
Dans la famille Bruère, on est agriculteur de père en fils. Dominique, ancien éleveur laitier, s'est reconverti dans les céréales : blé, colza, pois, lin. Depuis 10 ans, il cultive plus de 200 hectares, épaulé par son fils.
Comme chaque année, Dominique est confronté à des menaces dans ses cultures. Cette année, c’est la sécheresse qui ruine ses champs. Le mois dernier, la pluie s’est faite deux fois plus rare qu’un mois de mars normal. Autre menace : les insectes qui viennent manger les fleurs. Et, les pesticides coûtent cher. Tout comme les engrais, le matériel, et le foncier.
Chaque mois, Dominique se paye un salaire un peu plus élevé que le SMIC.. La famille se serre les coudes. Une famille de pompiers volontaires très investie dans la vie locale. Sa femme, secrétaire de mairie, l'aide à joindre les deux bouts.
Mais l'avenir, Dominique a bien du mal à l'anticiper. Son sort se joue en partie à Bruxelles.
Pour vendre son blé, Dominique dépend aussi des marchés, des cours des céréales à Paris, de la bourse de Chicago. Alors il n'attend aucun miracle de la politique française.
Même s'il n'attend pas grand chose de cette présidentielle, Dominique ira voter dès le premier tour.