"Convois de la liberté": Anne Hidalgo appelle à "la fermeté" et "l'ordre" à Paris

La candidate socialiste à la présidentielle Anne Hidalgo a jugé samedi à Pointe-à-Pitre qu'il fallait agir avec "fermeté" pour que "l'ordre règne à Paris", où des "convois" de protestataires anti-pass sont arrivés, les invitant à s'exprimer en "votant".
Elle a souhaité qu'on ne reparte pas dans un cycle qu'on a connu en 2018 avec le mouvement des "gilets jaunes", qui était "extrêmement dur pour les parisiens, et d'une façon générale dans le pays". "Il faut donc de la fermeté", a estimé la maire de Paris.
"Pour tous les citoyens qui seraient dans une attitude protestataire, il y a un moyen très simple, pas violent, de dire ce que l'on pense, c'est de voter à l'élection présidentielle", a-t-elle insisté devant des journalistes.
Pour elle, "c'est dans ce cadre-là que l'on peut résoudre les tensions de la société française".
"Logiques d'extrême droite"
"On a eu cinq années de grandes tensions, d'absences de dialogue, cinq années qui ont vu régulièrement, et je pense aux gilets jaunes, notre pays mis en difficulté. Mais ce que je dis là ne justifie en rien, ni les violences que l'on a pu connaître, ni celles que l'on pourrait connaître", a-t-elle poursuivi.
"Je vois un mouvement très porté par des gens qui sont aussi dans des logiques d'extrême droite, je vois tous les candidats populistes aller au chevet de ces manifestations (...), en ne condamnant pas les violences. Je ne suis pas de ceux-là", a ajouté le candidat.
Plusieurs milliers de protestataires sont arrivés samedi à Paris dans ce qu'ils ont nommé les "convois de la liberté", afin de protester contre le pass vaccinal et la hausse des prix, malgré l'interdiction par la préfecture de police.
Plusieurs convois ont été interceptés par les forces de l'ordre déployées en nombre, samedi matin, tandis que d'autres ont pu entrer dans la capitale. Les forces de l'ordre ont utilisé des gaz lacrymogènes samedi en début d'après-midi pour disperser des manifestants qui s'étaient donnés rendez-vous sur les Champs-Élysées à Paris, selon un journaliste de l'AFP.