63% des Français pensent que la place des affaires est justifiée dans la campagne

Les Français estiment que les affaires judiciaires qui concernant les politiques sont un thème à part entière de la campagne présidentielle. Les candidats pensent eux que cela les empêche de parler de leur programme.

Véritable enjeu ou pollution du débat? Pour 63% des Français, "il est justifié que les affaires occupent une place très importante dans la campagne présidentielle", selon un sondage Ifop publié par le Journal du Dimanche. Pour les sondés, aborder ce thème permet de se poser "la question de l'honnêteté des dirigeants politiques" qui "constitue un critère majeur" de l'élection.

Affaire de l'emploi fictif de Penelope Fillon, affaire des costumes, affaire des montres, affaire des assistants parlementaire du FN, affaire Le Roux... A l'inverse, tous ces dossiers, qui ont atterri dans les mains de la justice, polluent le débat politique pour 35% des personnes interrogées. Selon eux, parler de ces affaires "empêchent les débats sur les sujets de préoccupation des Français". 2% des sondés ne se prononcent pas.

Une place injustifiée pour les électeurs LR

La légitimité de la place qu'occupent les affaires avant la présidentielle est jugée différemment selon la proximité politique des personnes interrogées. Parmi les sympathisants Les Républicains, seuls 31% répondent que cette place très importante est justifiée, 68% pensent le contraire (1% ne se prononce pas).

Les sympathisants des autres grands courants politiques sont tous majoritairement d'avis que la place importante des affaires est justifiée : Front de Gauche 76% des sympathisants, Parti socialiste 74%, En Marche! 66%, Front national 64%. Du côté des candidats, la réponse est plutôt unanime. Dans le camp Fillon, on souhaiterait pouvoir parler programme.

Samedi, Benoît Hamon déclarait qu'il aimerait "que la campagne quitte la rubrique polar".

Sondage réalisé les 24 et 25 mars par téléphone auprès d'un échantillon de 1.006 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus (méthode des quotas).

J.C. avec AFP