Présidentielle 2017: Pierre Laurent voit de la "fébrilité" au Parti socialiste

L'éventualité d'un congrès du Parti socialiste visant à dispenser François Hollande d'une primaire traduit des signes de nervosité au sein du PS, a estimé ce vendredi Pierre Laurent, le secrétaire national du PCF.

"Il semblerait même que le jusqu'au-boutisme gouvernemental irait même, pour pouvoir imposer sans débat la candidature de François Hollande, à convoquer de manière précipitée un congrès extraordinaire du PS pour changer les statuts du parti et supprimer la possibilité de primaires dans ses statuts. C'est dire jusqu'où va le jusqu'au-boutisme gouvernemental actuel", a ironisé Pierre Laurent lors d’une conférence de presse, pour qui cette manœuvre, si elle voyait jour, matérialiserait la tension et le manque d’assurance au PS.

Incapacité à tolérer le débat selon Pierre Laurent

Selon lui, "c'est le témoignage d'une très grande fébrilité de gens qui ne sont plus capables, non seulement de supporter le débat dans la gauche, c'était déjà le cas, mais qui n'arrivent même pas à envisager qu'il puisse avoir lieu au sein de leur propre parti, au point qu'il faille, de manière précipitée (changer) les statuts du parti".

"C'est un aveu aussi d'agressivité à l'égard de ceux qui veulent à gauche continuer à mener le débat et envisager une autre ligne pour la gauche que celle de l'exécutif actuel", a poursuivi Pierre Laurent en réfutant avec force qu'il puisse y avoir des gauches "irréconciliables", expression employée par Manuel Valls en février.

A.M avec AFP