Municipales: LaREM démine la situation à Marseille, où une dissidence se profilait

- - Geoffroy van der Hasselt - AFP
Le champ se clarifie pour La République en marche à Marseille. Comme Le Point l'avait révélé vendredi, c'est finalement Yvon Berland, président de l'université Aix-Marseille, qui a été investi par le mouvement macroniste dans la cité phocéenne. En passant, LaREM a réussi à éteindre un feu potentiel en s'assurant que Saïd Ahamada, député marcheur qui se disait prêt à être candidat quoi qu'il arrive, épaulerait Yvon Berland en qualité de porte-parole.
Le professeur de néphrologie, âgé de 68 ans, affichant un profil similaire à Robert Vigouroux, maire de Marseille de 1986 à 1995, a bénéficié d'importants soutiens: ceux de Jean-Marc Borello, membre du bureau exécutif de LaREM et proche d'Emmanuel Macron, et de Laurent Nuñez, secrétaire d'État auprès du ministre de l'Intérieur et ancien préfet des Bouches-du-Rhône. Une figure locale, dont le nom a un temps circulé pour briguer la mairie.
Vignal obtient l'investiture à Montpellier
Marseille n'est pas le seul cas réglé ce lundi par la macronie. Le parti a dévoilé 23 nouvelles investitures pour les élections municipales à venir. À Montpellier, c'est le député LaREM de l'Hérault Patrick Vignal qui a été choisi.
Durant l'été, la commission nationale d'investiture (CNI) envisageait de laisser le maire sortant divers gauche, Philippe Saurel, briguer un deuxième mandat sans lui envoyer d'adversaire. Problème, Patrick Vignal menaçait de se maintenir coûte que coûte, comme d'autres marcheurs le font ailleurs en France...
Rappelons que pour l'heure, Philippe Saurel pointe à 20% d'intentions de vote dans une enquête BVA datant du mois de septembre. Il est devancé par les écologistes (21%) mais arrive loin devant la liste LaREM, qui traîne à 9%. Le maire de Montpellier a cependant annoncé qu'il était contraint de s'éloigner du terrain quelques mois, en raison d'une opération au genou prévue en janvier.
LaREM en soutien de maires de droite dans le 92
Il y a enfin le cas de Rueil-Malmaison, où LaREM a choisi de soutenir le maire Les Républicains sortant, Patrick Ollier, proche de Nicolas Sarkozy et président de la Métropole du Grand Paris. Un choix tactique qui n'est pas surprenant, la CNI de LaREM ayant choisi de ne nommer qu'une cheffe de file, Valérie Cordon, dans cette commune des Hauts-de-Seine. Suppléante du député marcheur local, Jacques Marilossian, elle était surtout chargée de négocier un deal avec la majorité sortante de Patrick Ollier, très implanté localement.
Toujours dans le 92, LaREM a choisi la sécurité en soutenant le maire centriste de Meudon, Denis Larghero, qui avait pris la succession en 2017 de Hervé Marseille. Un personnage qui compte, puisqu'il dirige le groupe centriste au Sénat, qui joue le rôle de passerelle entre les marcheurs et LR. Autre exemple intéressant, celui de Jean-Jacques Guillet, maire ex-LR sortant de Chaville, qui fut un temps très proche de Charles Pasqua. Au point de figurer sur sa liste souverainiste des européennes de 1999. Aujourd'hui, il est donc officiellement soutenu par la macronie pour briguer un troisième mandat.