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Comment Gaspard Gantzer compte supprimer le périphérique s'il est élu à la mairie de Paris

Gaspard Gantzer s'est lancé dans la course à la mairie de Paris le 12 mars dernier.

Gaspard Gantzer s'est lancé dans la course à la mairie de Paris le 12 mars dernier. - Alain Jocard - AFP

Le président du mouvement Parisiennes, Parisiens a détaillé au Journal du dimanche les bienfaits et les modalités de destruction de cette autoroute urbaine, projet qu'il juge réalisable "en 15 ans".

Il en a fait son cheval de bataille dans la course à la mairie de Paris. S’il est élu en aux élections municipales de 2020, Gaspard Gantzer, ancien conseiller communication de François Hollande, entend détruire le boulevard périphérique qui encercle la capitale, utilisé chaque jour par un million de véhicules.

Un proposition folle pour beaucoup, que le président du mouvement Parisiennes, Parisiens qualifie pourtant de "projet très sérieux" dans un entretien accordé au JDD ce dimanche. Selon lui, "la destruction de cette infrastructure routière de 35 kilomètres de long permettrait de récupérer 600 hectares en comptant la voirie, les talus et les 156 bretelles", soit l’équivalent du 18ème arrondissement de Paris.

"Nous proposons d'en aménager entre 300 et 400 hectares: un tiers d'espaces verts, un tiers de logements (environ 50.000 appartements, répartis équitablement entre habitat social, intermédiaire et libre) et un tiers d'équipements publics, de commerces et de bureaux", explique-t-il.

Pour penser ce projet, Gaspard Gantzer indique qu’il a travaillé avec le géographe Cédrick Allmang ainsi que des architectes-urbanistes comme les collectifs Jigen et Rescubika.

Gaspard Gantzer assure que la destruction suivie de la transformation du boulevard périphérique "ne coûtera rien aux Parisiens":

“En cédant du foncier à des promoteurs [...] nous pouvons encaisser au moins trois milliards d'euros pour les logements et 1,5 milliard pour les commerces et les bureaux. Largement de quoi financer les démolitions et aménagements paysagers, chiffrés à près de deux milliards d'euros”, selon lui.

Un projet de développement des transports en commun

Reste à savoir quoi faire du million de véhicules qui emprunte tous les jours cette voie qui sépare la capitale de sa proche banlieue. Gaspard Gantzer estime que le trafic national et international devrait tout d’abord "être rabattu sur la Francilienne" (l'ensemble d'autoroutes permettant de contourner Paris à environ 30 kilomètres, NDLR), qui devrait donc être agrandie pour passer de deux à quatre voies de circulation.

Concernant le trafic local des Parisiens et des habitants d’Île-de-France, le candidat de 39 ans mise tout sur les transports en commun.

"Il y aura le Grand Paris Express, le CDG-Express jusqu'à Roissy, le prolongement de la ligne 10 du métro jusqu'à Ivry, détaille-t-il. Il faudra aussi boucler l'A86. Je souhaite également boucler le tramway T3 sur les Maréchaux et créer un vaporetto du Grand Paris sur la Seine entre les Hauts-de-Seine et le Val-de-Marne. C'est ambitieux de chasser un million de véhicules. Mais on ne peut plus attendre face à l'urgence de santé publique.”

Gaspard Gantzer précise cependant que "la destruction du périphérique ne se fera pas en quinze jours mais en quinze ans", tronçon par tronçon, après une période de concertation de trois ans, de 2020 à 2023. Il affirme que son projet, qui s’étendrait sur trois mandatures, serait terminé d’ici 2038.

Juliette Mitoyen