Résultats législatives: Ensemble en tête mais sans majorité, performance historique du RN avec 90 députés

La nouvelle composition de l'Assemblée nationale, selon la projection Elabe pour BFMTV. - BFMTV
L'Assemblée nationale change de visage pour le deuxième quinquennat d'Emmanuel Macron. À l'issue du second tour de des élections législatives, c'est la coalition présidentielle Ensemble, composée de Renaissance (le nouveau nom de LaREM), le Modem, Horizons et Agir, qui obtient le plus grand nombre de députés, avec 247 sièges, selon le décompte réalisé par Elabe pour BFMTV-RMC et L'Express avec notre partenaire SFR. C'est insuffisant pour obtenir une majorité absolue, à savoir 289 députés.
Vient ensuite la Nupes, la Nouvelle union populaire écologique et sociale: l'union de la gauche, si elle échoue à envoyer Jean-Luc Mélenchon à Matignon, devient la principale force d'opposition au Palais-Bourbon, avec 147 députés selon notre décompte.
Le Rassemblement national obtient pour sa part 89 sièges - historique pour le parti de Marine Le Pen, qui n'avait pas eu de groupe à l'Assemblée nationale depuis le scrutin de 1986 à la présidentielle, à l'issue duquel le FN de son père Jean-Marie Le Pen avait envoyé 35 députés au Palais-Bourbon.
En face, Les Républicains, l'UDI et leurs alliés sauvent les meubles et conservent 69 députés. Suffisant pour déposer une motion de censure contre le gouvernement ou saisir à eux seuls le Conseil constitutionnel en cas de désaccord sur un texte.
En 2017, LaREM majoritaire sans ses alliés
Pour rappel, à l'issue des élections législatives de 2017, La République en marche avait obtenu à elle seule la majorité absolue, en parvenant à faire élire 308 députés dans la foulée de l'élection d'Emmanuel Macron.
Le groupe LaREM s'était cependant étiolé au fil du quinquennat, pour ne rassembler que 266 membres ou apparentés à la fin de la mandature, mais le camp présidentiel avait pu compter sur l'appui de ses alliés du Modem et d'Agir.
Les Républicains constituaient à l'époque la principale force d'opposition, avec 112 élus sous cette étiquette. À gauche, où l'union n'existait pas encore, les insoumis et leurs 17 députés étaient encore dans l'ombre du PS et de ses 30 élus. Quant au Rassemblement national, avec seulement 8 députés élus avec son soutien, le parti avait dû se contenter de siéger parmi les non-inscrits, faute de pouvoir constituer un groupe.