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Loire: un candidat RN aux législatives hospitalisé après une prise à partie sur un marché

Le logo du Rassemblement national

Le logo du Rassemblement national - AFP

Le Rassemblement national explique à BFMTV que Hervé Breuil, 68 ans, candidat aux législatives dans la 2ème circonscription de la Loire, a été pris à partie alors qu'il tractait ce jeudi 20 juin sur un marché.

Hervé Breuil, 68 ans, candidat Rassemblement national aux législatives dans la 2e circonscription de la Loire, a été pris à partie, avec trois autres sympathisants du parti, alors qu'il tractait ce jeudi 20 juin sur un marché de Saint-Étienne, comme l'explique le parti d'extrême droite à BFMTV, confirmant une information de France Bleu.

Selon le parquet de Saint-Étienne, une enquête pour violences en réunion est ouverte. Le sexagénaire, agressé aux alentours de 11h30, est hospitalisé depuis jeudi soir et son état de santé "antérieur aux faits" justifie des examens approfondis, a précisé le parquet. Il doit être entendu ce vendredi par les enquêteurs.

Une plainte déposée

Une plainte a été déposée par l'un des sympathisants pris à partie, à qui deux jours d'ITT ont été accordés. Ce dernier a raconté à BFMTV avoir vu arriver cinq personnes vêtues de noir, capuches sur la tête et lunettes de soleil sur le nez au moment où lui, et les autres militants du parti d'extrême droite, s'apprêtaient à partir du marché.

Selon son récit, le groupe s'est mis à les invectiver en leur disant "cassez-vous, racistes", et à sortir des fruits et légumes moisis de leurs sacs à dos pour leur jeter dessus. Il assure aussi avoir filmé la scène, avant que le groupe ne prenne la fuite. Il a accompagné Hervé Breuil aux urgences car il semblait "choqué". Bien que toujours à l'hôpital ce vendredi matin, le candidat porteur d'un pacemaker est parvenu à s'exprimer par téléphone, selon le militant.

Deux autres victimes ont indiqué vouloir déposer plainte lundi, selon le parquet.

Son opposante déplore "la violence physique en politique"

Andrée Taurinya, la candidate représentant le Nouveau Front populaire dans ce canton dénonce la "violence physique en politique" et appelle à ne "jamais" s'en prendre à un candidat. Elle précise qu'aucune action n'était prévue sur ce marché par son camp politique ce jour.

La mobilisation du Rassemblement National prend de l'ampleur
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"On peut avoir des débats, mais c'est idées contre idées. Jamais on ne s'en prendra à un candidat", explique la candidate à France Bleu.

La cheffe de file d'extrême droite Marine Le Pen a elle accusé "les milices d'ultragauche, soutiens du Nouveau Front populaire", d'avoir "lâchement agressé" le candidat du Rassemblement national. "Une campagne électorale dans une démocratie ne saurait admettre ce déchaînement d'ultraviolence d'une extrême gauche prête à tout pour semer le chaos", a réagi jeudi soir l'ancienne candidate à l'élection présidentielle sur X.

Sophie Dupont avec Tom Kerkour