Accord PS-LFI: Anne Hidalgo le juge "irrespectueux" mais "ne souhaite pas l'empêcher"

La candidate PS Anne Hidalgo dépose son bulletin dans l'urne dans un bureau de vote à Paris, le 10 avril 2022 - Thomas COEX © 2019 AFP
Se faire entendre. Très discrète depuis sa défaite à la présidentielle, Anne Hidalgo sort de son silence pour prendre position contre l'accord entre les socialistes et les insoumis.
"Il ne porte pas les garanties nécessaires sur des sujets aussi essentiels que l'Otan, l'Europe de la défense, la laïcité et les valeurs universelles", et "ne se fait pas dans le respect des personnes, ni dans le respect des élus implantés", a déclaré l'ex-candidate à l'AFP ce jeudi après-midi.
Implosion au sein du parti
Mais face à "l'urgence démocratique, sociale et écologique", "je ne souhaite pas empêcher un accord électoral qui vise à combattre la régression écologique et sociale", ajoute encore la maire de Paris.
L'élue adopte donc une position médiane au sein du parti. Si Olivier Faure défend cet accord qui permet aux socialistes d'obtenir 70 circonscriptions aux législatives, y voyant "une volonté de coalition" ce jeudi sur BFMTV, tout comme Martine Aubry, d'autres s'y opposent fermement, à l'instar de François Hollande ou encore Jean-Christophe Cambadélis qui y voit une "reddition".
L'ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve a d'ailleurs annoncé ce mercredi dans quitter le parti.
Le conseil national des socialistes doit désormais trancher ce jeudi soir.