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Politique

Discours de politique générale: Borne chahutée à de multiples reprises par les oppositions

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Dans son discours de politique générale, la Première ministre a reçu de nombreuses critiques de la part des députés d'opposition. Hôpital, retraites, force politique... Les élus ne manquent pas d'exprimer leur désaccord.

Élisabeth Borne s'est adressé aux députés ce mercredi pour présenter la politique générale du gouvernement. Un discours très attendu pour la Première ministre, deux jours après la nomination du gouvernement.

Dans ce moment politique très fort, les oppositions n'ont pas manqué de marquer leur désaccord avec la locataire de Matignon.

Des tensions sur la réforme des retraites

Les députés de gauche ont notamment donné de la voix à l'annonce de la volonté du gouvernement de reculer l'âge de départ à la retraite. "Nous devons travailler progressivement un peu plus longtemps", assure la Première ministre.

Fer de lance de la Nupes, les députés des quatre groupes de gauche n'ont pas manqué de montrer leur désaccord avec la réforme des retraites en interpellant la cheffe du gouvernement à plusieurs reprises.

À tel point que la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a été obligée de demander aux députés de garder le silence afin de poursuivre le discours.

Quelques minutes plus tard, nouveau moment de tension lorsque la Première ministre confronte les présidents de groupes de l'Assemblée sur les sujets évoqués avec eux lors de leur rencontre de la semaine dernière. Écologie, emploi, hôpital... Sur chaque sujet, elle a cité un échange dans un sourire.

Élisabeth Borne a provoqué un tollé à chaque annonce de nom. Et notamment les rires un peu gênés de la Nupes sur le sujet clivant du nucléaire. Les noms de Marine Le Pen et de Mathilde Panot ne seront pas nommés, la Première ministre n'ayant pas rencontré le RN ni LFI.

Moment de flottement

Autre sujet brulant dans les bancs du Palais Bourbon: l'hôpital. À l'évocation de la crise que traverse les établissements de santé à la veille des vacances scolaires, la cheffe de gouvernement affirme que "le Covid a mis à jour les fragilités de notre système de soin".

Dans la foulée, elle a rendu hommage aux personnels soignants, lançant une salve d'applaudissements de quelques minutes dans les rangs de la majorité. Les députés de gauche n'ont pas tardé à montrer leur mécontentement et créant un nouveau moment de flottement dans cette séance particulière.

"Sauf pour le vote de confiance"

La Rassemblement national montre aussi son opposition. C'est le cas lorsque la Première ministre parle de "bâtir une société inclusive", provoquant des "Aaaaah" du côté des députés d'extrême droite. Avant d'annoncer la déconjugalisation de l'allocation adulte handcapé, récoltant aux passages les applaudissements de la gauche.

Vif échange également entre la cheffe de file de La France Insoumisee à l'Assemblée, Mathilde Panot avec la Première ministre à propos du vote de confiance au gouvernement. "Je sais combien nous sommes attendus et je ne suis pas femme à me dérober devant le débat", souligne Élisabeth Borne. "Sauf pour le vote de confiance", lance dans l'hémicycle l'élue insoumise.

La Première ministre a en effet choisi de ne pas solliciter la confiance des députés, Renaissance n'ayant pas de majorité suffisante.

Des chahuts ont été aussi entendus lors que la cheffe de gouvernement évoque "les moyens et la volonté de nous retrouver autour des valeurs et d'objectifs communs". Les députés insoumis répondant "On vote, on vote, on vote!".

Pauline Boutin