Emmanuel Macron déclare que le "nom" de Robert Badinter "devra s'inscrire au Panthéon"

Emmanuel Macron le 14 février 2024 lors de l'hommage rendu à Robert Badinter - Ludovic MARIN / POOL / AFP
- Six jours après la mort de Robert Badinter à l'âge de 95 ans, l'Élysée organise un hommage national à l'ex-garde des Sceaux, rentré dans l'histoire pour avoir aboli la peine de mort en 1981. Lire notre article.
- Le chef de l'État a promis de s'exprimer sur son éventuelle entrée au Panthéon. Le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure en a officiellement fait la demande à Emmanuel Macron.
- La philosophe Élisabeth Badinter, veuve de Robert Badinter, a souhaité que les élus du Rassemblement national et de La France insoumise ne viennent pas à la cérémonie. Marine Le Pen a indiqué ne "pas vouloir polémiquer" et ne se rendra pas place Vendôme. Lire notre article.
- Jean-Luc Mélenchon qui a été sénateur aux côtés de l'ancien ministre de la Justice a regretté cette décision qui "exclut une partie des Français". Le président LFI de la commission des Finances Éric Coquerel sera présent tout comme la vice-présidente de l'Assemblée Caroline Fiat. Sandrine Rousseau a jugé sur BFMTV que les "insoumis ont leur place à l'hommage". Lire notre article.
Emmanuel Macron déclare que le "nom" de Robert Badinter "devra s'inscrire au Panthéon"
C'est la fin de ce direct consacré à l'hommage rendu à l'ancien garde des Sceaux Robert Badinter. Dans son éloge funèbre, Emmanuel Macron a déclaré que son "nom devra s'inscrire au Panthéon".
La cérémonie a également été marquée par la présence d'Éric Coquerel et de Caroline Fiat, députés insoumis, alors que la philosophe Élisabeth Badinter, veuve de Robert Badinter, avait souhaité que les élus du Rassemblement national et de La France insoumise ne participent pas à cet hommage.
Robert Badinter au Panthéon: l'Élysée affirme que "toutes les options sont sur la table"
À la fin de son discours, Emmanuel Macron a affirmé que le nom de Robert Badinter "devra s'inscrire au Panthéon".
Interrogé par BFMTV pour savoir s'il s'agirait uniquement de l'inscription de son nom sur une plaque ou bien l'entrée de sa dépouille qui y reposera, l'Élysée a répondu qu'à ce stade, "toutes les options sont sur la table".
"Il est toujours allé au bout de ses convictions": Élisabeth Guigou salue "une référence" qui l'a "toujours inspirée"
Au micro de BFMTV, Élisabeth Guigou, ancienne ministre de la Justice, salue "une cérémonie qui ressemblait à Robert, à l’homme qu’il était".
"Il est toujours allé au bout de ses convictions: il ne s'est pas contenté d'abroger la peine de mort en France, il a milité pour l'abrogation universelle, même dans les dictatures les plus affirmées", affirme-t-elle.
"C'est une référence, il m'a toujours inspirée", ajoute l'ancienne garde des Sceaux, qui estime que "la patrie doit lui être reconnaissante".
"Nous devons porter ses combats": la présidente de l'Assemblée souligne "l'héritage" de Robert Badinter
Yaël Braun-Pivet, la présidente de l'Assemblée nationale, a fait part de son émotion après cet hommage national:
"Robert Badinter doit être un héritage, nous devons porter ses combats, nous devons porter haut sa voix, parfois ses indignations qui étaient très spontanées, très sincères".
La famille de Robert Badinter va échanger en privé avec le président
La famille de Robert Badinter venue pour l'hommage au défunt va désormais échanger en privé avec le président de la République, à l'intérieur du ministère de la Justice où il a exercé pendant cinq ans.
Après une Marseillaise, le cercueil est sorti de la place sous les applaudissements
La cérémonie touche à sa fin. Une Marseillaise a été interprétée par le chœur de l'armée française. Le cercueil est en train d'être porté hors de la place Vendôme sous les applaudissements.
Les invités et Emmanuel Macron respectent une minute de silence
Une minute de silence en hommage à Robert Badinter est respectée. Le public affiche une émotion forte, notamment la famille du défunt.
Une grande foule est également présente aux abords de la place, celle-ci a aussi observé la minute de silence.
"Votre nom devra s'inscrire au Panthéon": Macron appelle de ses vœux la panthéonisation de Badinter
Emmanuel Macron évoque la panthéonisation de Robert Badinter:
"Votre nom devra s'inscrire aux côtés de ceux qui ont tant fait pour le progrès humain et pour la France, ils vous attendent au Panthéon", a conclu Emmanuel Macron.
S'agit-il d'une demande formelle de panthéonisation? La tournure de phrase laisse une ambiguïté.
Son nom pourrait être inscrit sur une plaque apposée sur le bâtiment, sa dépouille pourrait y reposer... "Toutes les options sont sur la table", explique l'Elysée à BFMTV.
"Les antisémites, les négationnistes": Emmanuel Macron évoque les "vieux adversaires" des "idéaux" de Badinter
Dans son discours, Emmanuel Macron évoque la progression des "vieux adversaires" des "idéaux" de Robert Badinter.
"Je fais le serment d'être fidèle à votre enseignement et votre engagement", assure Emmanuel Macron, dénonçant les "antisémites", les "négationnistes" et ceux qui "menacent l'état de droit".
Droits des homosexuels, fin des tribunaux d'exception... Les combats de Robert Badinter honorés
Emmanuel Macron poursuit son discours par l'éloge des autres combats de Robert Badinter. Il souligne notamment sa bataille pour la dépénalisation de l'homosexualité et la fin des tribunaux d'exception.
"Vie des homosexuels, discriminée, Robert Badinter mit fin à l’opprobre légal", a prononcé le président.
Emmanuel Macron souligne le combat d'un "jeune homme hanté par la mort"
Le président a évoqué le sort du père de Robert Badinter, déporté par la Gestapo commandée par Klaus Barbie. Il estime que l'histoire familiale de Robert Badinter a façonné un "jeune homme hanté par la mort".
Le président débute par une référence au combat pour l'abolition de la peine de mort
Emmanuel Macron débute son éloge funèbre en faisant référence au combat de Robert Badinter pour l'abolition de la peine de mort. Il y fait référence à l'exécution que le défunt n'a pas pu empêcher.
"Il sera toujours l'avocat de cette cause, l'abolition", a résumé le chef de l'État.
Emmanuel Macron prend la parole pour l'éloge funèbre
Le président de la République est arrivé au pupitre pour rendre son hommage.
Un film de photographies sur la vie de Robert Badinter est projeté au public
De sa jeunesse à ses débuts d'avocat en passant par ses cinq années au ministère de la Justice: un film de photographies retraçant la vie de Robert Badinter est projeté au public.
Ce film muet est accompagné de la 7ème symphonie de Beethoven.
Le cercueil est porté au son de la marche funèbre et d'applaudissements
Le cercueil de Robert Badinter, enveloppé dans un drapeau tricolore, est transporté sur la place Vendôme. Une entrée au son de la marche funèbre, jouée par des tambours.
Les applaudissements nourris du public, en hommage au disparu, recouvrent presque le son de la marche.
Emmanuel Macron arrive sur la place et salue la veuve de Robert Badinter
Le président de la République vient de faire son entrée sur la place Vendôme où se situe l'hommage. Il salue Elisabeth Badinter, la veuve du défunt. Le chef de l'État est assis à ses côtés, avec le Premier ministre Gabriel Attal à sa gauche.
Élisabeth Badinter, la veuve de Robert Badinter arrive à l'hommage national
Élisabeth Badinter, l'épouse de Robert Badinter arrive à l'hommage national pour son mari.
La philosophe est placée à côté de Gabriel Attal.
Des artistes comme Vincent Lindon, Sandrine Kimberlain ou Denis Podalydès présents
Plusieurs comédiens sont présents place Vendôme à l'instar de Vincent Lindon, Sandrine Kimberlain ou Denis Podalydès.
François Hollande juge que "l'engagement" de Robert Badinter est un exemple pour "tous les citoyens"
François Hollande a salué les Français présents lors de l'hommage national à Robert Badinter.
"Le rôle de tous les citoyens, c'est d'être à la hauteur de ce qui a pu être permis par l'engagement des plus illustres", a jugé l'ancien chef de l'État
Gabriel Attal arrive place Vendôme
Le Premier ministre arrive place Vendôme et commence à saluer les invités comme le président du Sénat Gérard Larcher ou le président du Conseil constitutionnel Laurent Fabius.
Pour Alain Juppé, Robert Badinter "se battait avec une formidable énergie" pour les valeurs démocratiques
Présent à l'hommage de Robert Badinter, l'ex Premier ministre Alain Juppé et désormais membre du COnseil constitutionnel a salué le parcours de l'ex garde des Sceaux.
"Il se battait avec une formidable énergie" pour les valeurs démocratiques, a-t-il jugé.
Les ministres de Gabriel Attal arrivent à leur tour
C'est au tour des ministres d'arriver place Vendôme. On a pu apercevoir Nicole Belloubet, Amélie Oudéa-Castéra, Christophe Béchu ou encore Marc Fesneau.
Élisabeth Borne, Lionel Jospin, Jack Lang, Alain Juppé... Les invités arrivent pour l'hommage national
De nombreuses figures de la vie politique française sont en train d'arriver à l'hommage national pour Robert Badinter.
Plusieurs anciens ministres sont déjà arrivés à l'instar de Manuel Valls, d'Alain Juppé ou encore Élisabeth Borne.
Plusieurs figures de la mitterrandie sont également présentes comme Jack Lang ou encore Lionel Jospin.
Sandrine Rousseau estime que "les Insoumis ont leur place à l'hommage national"
"Les insoumis ont leur place à l'hommage national", a défendu Sandrine Rousseau sur BFMTV, après la demande de la famille de Robert Badinter, qui a dit ne pas souhaiter la présence de LFI et le RN à l'hommage national.
Elle aussi estimé que lorsque la famille Badinter "met un signe égal" entre LFI et le RN, "elle permet le fait qu'on puisse confondre les deux. On ne peut pas confondre les deux".
Malgré la demande de la famille de Robert Badinter, LFI sera bien présente à l'hommage
La famille de Robert Badinter a demandé à ce que La France insoumise ne soit pas présente à l'hommage national.
"Un hommage national est un hommage national. Nous y sommes invités, et nous y serons représentés", a affirmé le groupe parlementaire, qui dépêchera place Vendôme ses députés Caroline Fiat et Eric Coquerel.
Jean-Luc Mélenchon a regretté cette demande. "Un hommage national dont sont exclus une partie des Français n'est plus un hommage national. La République est une et indivisible", a écrit sur X (anciennement Twitter) le fondateur de LFI.
L'ex-candidat à la présidentielle, qui n'a pas tari d'éloges sur Robert Badinter après son décès, a longtemps siégé avec lui au Sénat.
On vous explique toute la polémique sur la venue des élus LFI à l'hommage de Robert Badinter ici.
Un hommage national sans Marine Le Pen, conformément à la demande de la famille de Robert Badinter
Ce rendez-vous solennel a lieu sur fond de polémique. La philosophe Élisabeth Badinter, la veuve de Robert Badinter, a exprimé le souhait que les élus du Rassemblement national et de La France insoumise ne viennent pas à la cérémonie.
"On ne sera pas présents, la famille ne l'a pas souhaité. Je ne vais pas polémiquer", a aussitôt répondu Marine Le Pen qui s'en était tenue au service minimum pour saluer cette figure longtemps honnie pour avoir aboli la peine de mort.
Une cérémonie place Vendôme, un lieu très symbolique pour l'artisan de l'abolition de la peine de mort
L'Élysée, en concertation avec la famille, a choisi un lieu symbolique et inédit pour saluer la mémoire de Robert Badinter lors d'une cérémonie ouverte au public: la place Vendôme, devant la chancellerie.
C'est là que le ministre de la Justice du président socialiste François Mitterrand porta la loi du 9 octobre 1981 abolissant la peine de mort, dans une France alors majoritairement en faveur du châtiment suprême.
On vous résume ici les coulisses de l'abolition de la peine de mort portée par Robert Badinter.
Emmanuel Macron pourrait annoncer l'entrée au Panthéon de Robert Badinter
Le chef de l'État a promis de s'exprimer, dans son discours, sur une éventuelle entrée de l'avocat, mort la semaine dernière à l'âge de 95 ans, au Panthéon, ce temple républicain qui proclame sur son fronton "Aux grands hommes, la patrie reconnaissante".
Le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure en a officiellement fait la demande au chef de l'Etat, dans un courrier.
Un hommage national pour Robert Badinter
Bonjour à toutes et à tous,
Bienvenue dans ce live politique consacré à l'hommage national à Robert Badinter, mort vendredi 9 février à 95 ans.
Cette cérémonie sera présidée par Emmanuel Macron et aura lieu place Vendôme, siège du ministère de la Justice où l'ancien garde des Sceaux porta l'abolition de la peine de mort.