Budget: Emmanuel Macron souligne "le besoin de stabilité" à la veille de l'examen de deux motions de censure

L'ESSENTIEL
- François Bayrou a utilisé l'article 49.3 sur le projet de loi de finances (PLF) et le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) ce lundi. Lire l'article
- En retour, La France insoumise a déposé deux motions de censure que les écologistes et les communistes devraient voter.
- Et le PS? Le bureau national du parti a décidé à la quasi-unanimité de ne pas voter la motion, mais les insoumis espèrent que certains socialistes s'affranchiront de cette décision. Lire l'article
- Selon Jean-Luc Mélenchon, le PS quitte l'alliance des gauches. Le Nouveau Front populaire est "réduit d'un parti", a-t-il estimé dans une note de blog. Lire l'article
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Ce direct est désormais fermé, merci d'avoir suivi l'actualité politique du mardi 4 février sur BFMTV.com. Vous pouvez suivre ce mercredi sur BFMTV et BFMTV.com l'examen des motions de censure déposées par La France insoumise en réponse aux 49.3 utilisés par François Bayrou pour faire adopter sans vote le budget de l'Etat et une partie de celui de la Sécurité sociale.
Budget: Macron "félicite" le Parlement et le gouvernement et souligne le "besoin de stabilité"
Emmanuel Macron "félicite" les parlementaires et les ministres face à la probable adoption d'un budget 2025. Faute de majorité à l'Assemblée, François Bayrou a enclenché hier ses deux premiers 49.3 pour faire adopter sans vote le budget de l'État et une partie de celui de la Sécurité sociale. Les motions de censure déposées par LFI en réponse ne devraient pas être adoptées, ce qui signifie que les textes concernés devraient l'être.
"Le Parlement et le gouvernement sont en train d’arriver à un terme je les en félicite. On a besoin de stabilité", a déclaré Emmanuel Macron aujourd'hui, en marge d'une visite au centre de lutte contre le cancer Gustave Roussy à Villejuif.
"Maintenant, il ne faut pas qu'on revienne en arrière. On a besoin d’activité et de création de richesse", a-t-il ajouté.
Bruno Retailleau présent à la manifestation du syndicat Alliance devant l'Assemblée
Le ministre de l'Intérieur participe à la manifestation du syndicat Alliance police nationale devant l'Assemblée nationale.
Le budget 2025 ne convient pas au syndicat majoritaire des forces de l'ordre. Il demande le respect des engagements pris en matière budgétaire et notamment de la Loi d'orientation et de programmation du ministère de l'Intérieur.
Elle prévoit une hausse du budget de la place Beauvau de 15 milliards d'euros ici 2027.
Le syndicat Alliance manifeste devant l'Assemblée pour réclamer une hausse du budget des forces de l'ordre
Le syndicat Alliance police nationale, majoritaire parmi les forces de l'ordre, manifeste devant l'Assemblée nationale ce matin.
"Notre principale revendication est l'augmentation du budget 2025", a expliqué Fabien Van Hemelryck au micro de BFMTV.
Il réclame notamment le respect des engagements pris en matière budgétaire et notamment de la Loi d'orientation et de programmation du ministère de l'Intérieur (Lopmi), qui prévoit une hausse du budget du ministère de l'Intérieur de 15 milliards d'euros d'ici 2027.
Après son pari réussi sur les budgets, Bayrou a-t-il vraiment la route dégagée à Matignon?
Le Premier ministre devrait enjamber les motions de censure qui cherchent à le faire tomber sur le budget de l'État et de la sécurité sociale dès demain.
De quoi lui permettre de rester en poste jusqu'à l'été, voire plus si le locataire de Matignon décide de se concentrer sur les affaires courantes, à moins que le RN n'en décide autrement.
On vous résume tout ici dans notre article.
Olivier Faure veut éviter "la politique du pire" et un "Premier ministre plus à droite"
"Nous avons choisi non pas de soutenir le gouvernement, mais de ne pas pratiquer la politique du pire". Olivier Faure, premier secrétaire du PS, justifie sur France Inter la décision des socialistes de ne pas voter les motions de censure déposées à l'initiative des insoumis après les deux 49.3 dégainés par François Bayrou sur les textes budgétaires.
En censurant le gouvernement, "le mal serait pire", assure-t-il, craignant un "Premier ministre plus à droite qui négocie sa propre survie avec l'extrême droite".
Le RN ne déposera pas de motion de censure après le déclenchement de deux 49.3 par Bayrou
Le député RN Jean-Philippe Tanguy a annoncé en conférence des présidents ce matin que le RN ne déposerait pas de motion de censure après le déclenchement de deux 49.3 par François Bayrou, d'après des informations de BFMTV.
Les députés de Marine Le Pen ne devraient pas non plus soutenir les motions de censure déposées par LFI.
Manuel Valls salue "l'esprit de responsabilité" du PS
Manuel Valls se réjouit que son ancienne formation, le Parti socialiste, ait décidé de ne pas voter les motions de censure déposées à l'initiative des insoumis ce lundi après les deux 49.3 de François Bayrou sur les textes budgétaires.
Le ministre des Outre-mer félicite sur Sud Radio "l'esprit de responsabilité" du PS, martelant que "la France a besoin d'un budget".
Wauquiez joue l'unité de la droite face à la popularité prise par Retailleau
Laurent Wauquiez joue la carte de l'unité sur BFMTV-RMC. La popularité grandissante du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, membre de LR comme lui? "C'est une excellente nouvelle", affirme le chef des députés Droite républicaine, même si l'importance prise par ce dernier pourrait l'inquiéter en vue de la présidentielle 2027.
Candidat putatif pour la joute élyséenne, Laurent Wauquiez jure vouloir éviter une nouvelle "guerre des chefs" à droite.
"Je pense que l'on a réussi tous ensemble à reconstruire la crédibilité d'une parole de droite (...) Ce travail est le résultat d'un travail d'équipe dans lequel chacun était à sa place", ajoute-t-il.
Laurent Wauquiez estime que la droite "a pris ses responsabilités" sur le budget
La droite "a vraiment pris ses responsabilités" sur le budget, estime Laurent Wauquiez sur BFMTV-RMC. "Depuis le début, notre raisonnement est que rien n'est pire que (de ne pas avoir) de gouvernement et de budget", explique le patron des députés du groupe Droite républicaine.
Il défend la décision de LR de participer au gouvernement.
"On est la seule formation politique qui n'était pas dans la majorité macroniste et qui a accepté de s'engager. Précisément parce que notre conviction est que l'on avait besoin de redonner de la stabilité", dit-il.
Le RN décidera mercredi matin sur la censure, Bardella y semble clairement opposé
Censura, censura pas? Officiellement, le RN n'a pas encore pris sa décision. "Nous trancherons (mercredi) matin", dit son président Jordan Bardella sur Europe 1/Cnews. Mais ce dernier semble clairement pencher pour la deuxième option.
"Si, on est tout à fait honnête ce matin, le gouvernement ne peut pas tomber dans tous les cas, puisque le Parti socialiste ne participera pas au vote de la censure", souligne-t-il dans un premier temps, ajoutant ensuite:
"Je pense que dans la période dans laquelle nous sommes, les Français ne tireraient pas profit d'une nouvelle forme d'instabilité qui pourrait avoir des conséquences lourdes sur l'économie."
Pas vraiment l'avis de Jean-Philippe Tanguy. Le numéro 2 du groupe de députés du RN a estimé lundi soir sur LCI que "ce budget mériterait la censure".
Laurent Wauquiez invité de BFMTV-RMC
Le chef de file des députés du groupe Droite républicaine, Laurent Wauquiez, est l'invité ce matin à 8h30 du "Face-à-face" présenté par Apolline de Malherbe.
Éric Coquerel estime que "les socialistes ne sont plus dans l'opposition" en ne votant pas la censure
"Ceux qui votent la censure n'ont rien d'irresponsable", défend le député et président de la commission des finances, Éric Coquerel (LFI), sur RTL renvoyant la responsabilité à "ceux qui laissent une politique qui est mauvaise pour le pays continuer à sévir".
Il déplore la décision des socialistes de ne pas voter les motions déposées par les insoumis: "On a été élu sur un programme (...) Et le programme dans les premières lignes explique que nous sommes les opposants farouches du macronisme. Ce n'est pas pour permettre qu'un budget totalement macroniste (...) continue à se perpétuer."
"Les socialistes, en ne votant pas la censure, qui est la seule manière de s'opposer à un 49.3 dans le cadre d'un budget, ils ne sont plus dans l'opposition. Ils sont dans une forme de soutien sans participation au gouvernement", tranche-t-il. Et d'appeler les députés socialistes à "rompre les rangs".
Le PS déposera une motion de censure... Mais seulement à l'issue du budget
S'il ne compte pas voter les deux motions de censure sur les textes budgétaires, le PS a fait savoir qu'il déposerait sa propre motion de censure à l'issue du budget. Il s'agira d'une motion de censure spontanée, en réaction aux propos de François Bayrou sur le "sentiment de submersion" migratoire.
Même si plusieurs participants au bureau national jugent qu'elle n'a "aucune chance" de recueillir les voix du RN et de faire tomber le gouvernement.
"Ce que nous disons, c'est 'oui' à un budget pour les Français, mais 'non' à ce gouvernement", a expliqué dans une interview à Libération le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, en défendant une décision guidée par "l'intérêt général".
Quid du RN?
Le Rassemblement national votera-t-il la censure? Pour l'instant, le parti d'extrême droite n'a pas tranché. En principe, la décision du RN et son allié de l'UDR, le parti d'Éric Ciotti, n'aura aucune incidence sur le sort de François Bayrou. En effet, si les socialistes suivent la décision adoptée en bureau national, en ne votant pas la censure, aucune chance que celle-ci ne soit adoptée.
Néanmoins, si une vingtaine de ses 66 députés s'affranchissent de cette consigne, la disposition pourrait être adoptée. Le 16 janvier dernier, 8 d'entre eux avait ainsi voté la censure.
Premiers 49.3 pour Bayrou, les socialistes ne voteront pas la censure
Bonjour à toutes et à tous, bienvenue sur ce direct consacré à l'actualité politique de ce mardi 4 février 2025. On se retrouve au lendemain de l'utilisation de l'article 49.3 par François Bayrou sur deux textes budgétaires.
En retour, le Premier ministre s'expose à des motions de censure. Sans trop risquer son avenir a priori, le PS ayant annoncé qu'il ne voterait pas ces dispositions.