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Dieudonné: Marine Le Pen s'interroge sur les "limites" de la liberté d'expression

Pour Marine Le Pen, chaque pays doit "mettre le curseur au bon endroit" concernant la liberté d'expression.

Pour Marine Le Pen, chaque pays doit "mettre le curseur au bon endroit" concernant la liberté d'expression. - Eric Feferberg - AFP

Interrogée par une chaîne d'information israélienne, Marine Le Pen est revenue sur le tweet de Dieudonné, "Je suis Charly Coulibaly" et s'interroge sur les "limites" de la liberté d'expression.

Au lendemain des attentats il avait écrit sur le réseau social "Je suis Charly Coulibaly". Sur la chaîne israélienne i24news, Marine Le Pen a réprimée cette sortie du polémiste. Ce tweet est "ignoble (...) Cette provocation je la trouve nauséabonde, je trouve ça scandaleux", a affirmé la présidente du Front national.

"Maintenant tout le problème de la liberté d'expression c'est où on met les limites:est-ce qu'on se contente d'une condamnation politique parce que Dieudonné se pique maintenant de faire de la politique, ou est-ce qu'on saisit les tribunaux, ça c'est la question que chaque pays doit se poser et mettre le curseur au bon endroit", a-t-elle poursuivi. Le polémiste sera jugé mercredi pour "apologie du terrorisme" pour ses propos sur internet qui faisaient référence à l'un des auteurs des attentats meurtriers de Paris. 

La France "foyer des Français de confession juive"

Marine Le Pen a par ailleurs estimé, alors qu'un nombre record de départs de Français juifs vers Israël a été enregistré en 2014, que "le foyer des Français de confession juive, c'est la France. Et la France se doit de faire respecter en France la sécurité. Chacun a le droit à la sécurité, et considérer qu'il y a des Français qui envisagent d'aller ailleurs car ils ne se sentent plus en sécurité, c'est un gigantesque constat d'échec pour le gouvernement actuel, mais aussi pour ceux qui se sont succédé depuis 20 ans", d'après elle.

"Israël a le droit à sa souveraineté et à faire respecter sa sécurité, je crois aussi (...) que l'idée d'un Etat palestinien doit faire son chemin car je pense que lorsque cet Etat en sera un, alors il aura des droits, mais il aura aussi des responsabilités à l'égard des organisations internationales, il sera alors plus simple de réclamer de lui des preuves de la lutte contre les organisations terroristes", a jugé la fille de Jean-Marie Le Pen.

C. B avec AFP