Des maires réclament un "Grenelle de la sécurité urbaine"

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Ce lundi à Grenoble, un homme de 24 ans a été tué par balles ; un meurtre lié au trafic de drogue selon la police. En avril dernier, un jeune homme de 23 ans s’était fait passer à tabac, pour avoir refusé de donner une cigarette à une bande de jeunes. Devant la multiplication des crimes ces derniers temps dans sa ville, le maire de Grenoble, Michel Destot demande la mise en place d’un « Grenelle de la sécurité urbaine », sous la présidence du Premier ministre et avec les ministres de la Justice et de l’Intérieur, et les élus.
« On est prêt à collaborer, mais on manque de moyens »
Des agressions de plus en plus meurtrières, qui touchent Grenoble, mais aussi Nancy, Bordeaux, Toulouse ou Montpellier… Les Grenoblois ont le sentiment que l’insécurité augmente ; les effectifs de police ont diminué et les maires manquent de moyens, a expliqué Michel Destot, ce matin au micro de Jean-Jacques Bourdin, en appelant à la responsabilité de l’Etat : « Nous, nous agissons là où nous avons des compétences. Nous le faisons en matière de prévention de la délinquance, avec les services municipaux, les associations, les services sociaux. Nous le faisons dans la limite de nos moyens avec la vidéosurveillance, notamment dans les transports en commun, mais au-delà de ça, c’est de la compétence de la police nationale et de la compétence de la Justice. Nous sommes prêts à collaborer, mais nous ne pouvons pas disposer des moyens et des compétences pour le faire. D’où cette nécessité d’une grande rencontre nationale, que nous pouvons appeler "Grenelle de la sécurité urbaine". Ce n’est pas le problème du mot, le problème, c’est l’action. »