Dassault se plaint des impôts, Valls lui rappelle le rôle de l'Etat pour vendre ses avions

Olivier Dassault soutient la semaine de mobilisation patronale contre le gouvernement. - BFMTV
Les questions au gouvernement se transforment parfois en théâtre où s'enchaînent petites phrases bien préparées et répliques assassines, que ce soit au sein de l'Hémicycle, dans les couloirs du Palais-Bourbon ou sur les réseaux sociaux.
BFMTV.com vous résume la séance de ce mercredi.
# Valls, Dassault et le Rafale
"Trop d'impôt tue l'impôt"! Le député UMP Claude Goasguen a donné le ton des questions au gouvernement, mercredi, en posant sa première question sur la fiscalité. Le maire du 16e arrondissement de Paris a dénoncé un "ras-le-bol fiscal". Le ministre des Finances Michel Sapin lui a redit que l'exécutif ne décidera aucune nouvelle hausse d'impôts pour les trois années à venir.
Un sujet qui est revenu plusieurs fois mercredi et notamment avec la question d'Olivier Dassault. "Trop c'est trop!" Le député UMP de l'Oise s'est emporté lui aussi contre les impôts qui "asphyxient l'économie" et a soutenu la semaine de mobilisation patronale contre le gouvernement. "Que comptez-vous faire concrètement pour insuffler ce vent de liberté et de flexibilité dont les entreprises ont tant besoin?", a demandé a l'administrateur de plusieurs sociétés du groupe Dassault (photographe à ses heures perdues).
Manuel Valls a commencé sa réponse par une pique: "Quel plaisir de vous voir soutenir des manifestants dans la rue, ça ne doit pas arriver souvent!". Le Premier ministre a ensuite appelé de nouveau le patronat à la responsabilité et estimé que ceux qui critiquent l'impôt sont les mêmes qui se plaignent du manque de policiers, de gendarmes, d'enseignants et infirmières. Et "les mêmes qui considèrent que Etat a un rôle à jouer dans politique industrielle même quand il s'agit de vendre des avions à l'étranger", a-t-il lancé en allusion à l'entreprise Dassault, pour laquelle le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian négocie actuellement la vente de 126 avions de chasse Rafale.
# Hommages à Jacques Barrot
La séance des questions au gouvernement avait commencé par une minute de silence en hommage à Jacques Barrot. L'ancien ministre centriste et ex-commissaire européen, membre du Conseil constitutionnel depuis 2010, est décédé subitement mercredi à l'âge de 77 ans. "Avec lui disparaît une grande figure de notre vie politique et un grand serviteur de l'État", a regretté le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone. Le Premier ministre a rendu hommage à cette "figure de la Ve République", un homme d'une "amabilité et d'une courtoisie exquises", qui "manquera à la vie politique française".
Les hommages des députés étaient très nombreux lors des prises de paroles dans l'hémicycle et sur Twitter.
# Lemaire la hackeuse