Crise à Radio France: "la politique doit s'écarter de cette affaire", estime Cavada

Jean-Marie Cavada, ancien patron de Radio France, réclame qu'on "laisse travailler" Mathieu Gallet, actuel directeur du groupe en difficulté. - Martin Bureau - AFP
Alors que le conflit s'enlise à Radio France, l'étau se resserre autour de son patron, Mathieu Gallet. Confronté à un mouvement de grève historique – le personnel entame jeudi son 15e jour de grève consécutif – le dirigeant a été "convoqué" par sa ministre de tutelle, Fleur Pellerin.
Mais pour l'ancien président de Radio France Jean-Marie Cavada, la stratégie de la ministre de la Culture n'est pas la bonne. "Je pense que la politique doit s'écarter de cette affaire", estime-t-il. "Le patron de Mathieu Gallet, c'est le CSA, et à la limite le ministère des Finances, Bercy, qui lui donne ses recettes annuelles. Qu'on laisse ces deux entités travailler!", réclame le député européen.
Critiques à l'UMP
Les critiques viennent aussi du plus haut niveau de l'UMP: son numéro trois, Laurent Wauquiez, a dénoncé mercredi "le grand écart" "insupportable" entre les dépenses de Mathieu Gallet les "contraintes" budgétaires imposées au groupe. Le député Franck Riester a également interpellé Manuel Valls à l'Assemblée mercredi sur le sujet. Fleur Pellerin a assuré qu'elle allait "prendre des décisions dans les prochains jours" et "prendre ses responsabilités".
Mais selon Jean-Marie Cavada, la ministre de la Culture n'a pas à convoquer Mathieu Gallet. Le CSA, lui, le peut. "Il en a le droit et le pouvoir, il faut respecter les magistratures intermédiaires", avance-t-il. "En attendant, il faut que le patron trouve un moyen, soit lui-même soit par des médiations, de mettre tout le monde autour d'une table, syndicats et direction, pour redémarrer l'entreprise qui souffre énormément. "