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Crise à l'UMP: Copé saisit la commission des recours

Jean-François Copé, Alain Juppé et François Fillon

Jean-François Copé, Alain Juppé et François Fillon - -

A la demande d'Alain Juppé, François Fillon a décidé de saisir la commission des recours de l'UMP, a annoncé vendredi soir son directeur de campagne, Eric Ciotti. Retrouvez ici toutes les informations sur cette nouvelle journée de crise à l'UMP.

19h05 : Eric Ciotti annonce que François Fillon va saisir la commission des recours de l'UMP, à la demande d'Alain Juppé. François Fillon avait pourtant affirmé mercredi soir n'avoir « aucune confiance » dans cette commission. « Dans l'attente de la mise en place de la procédure organisée par Alain Juppé, François Fillon a adressé par lettre recommandée, avant l'expiration du délai statutaire (soit samedi 22H30, ndlr), un recours récapitulant toutes les erreurs et irrégularités que nous avons constatées lors de l'élection au congrès de l'UMP », a ajouté Eric Ciotti, directeur de campagne de l'ancien 1er ministre de Nicolas Sarkozy.

16h41 : Jean-François Copé, déclare qu'il n'acceptera pas « qu'on lui vole sa victoire ». « Je suis d'une bonne volonté réelle, j'ai accepté » la médiation du maire de Bordeaux Alain Juppé, « par ouverture, pour que la situation bouge ». Mais « je n'accepterai jamais qu'on truande un vote », qu'on « me vole ma victoire »
14h56 : Alain Juppé ne s'exprimera plus avant son rendez-vous dimanche soir avec François Fillon et Jean-François Copé.

13h27 : Copé rejette la demande de Juppé de retrait des membres de la commission des recours, la jugeant « pas valide » : « C'est le seul point qu'on ne peut accepter » dans les demandes du maire de Bordeaux « car juridiquement ce n'est pas possible. Ce sont des statuts qu'il a faits lui. Il en a pris acte. Je n'ai aucune prise sur les conditions de fonctionnement de la commission nationale des recours, dont l'indépendance est totale », a ajouté M. Copé. « Ni moi ni personne, elle a été régulièrement élue par le Conseil national bien avant que je sois en charge. Elle examine les faits », a-t-il dit.
Plus tôt ce vendredi matin, Juppé avait demandé que les membres pro-Copé et pro-Fillon déclarés se retirent de la Commission des recours.

13h16 : Selon son entourage, Copé accepte une rencontre avec Juppé dimanche à 19h. « Jean-François Copé a téléphoné à Alain Juppé et il lui a dit oui à la rencontre » à trois qu'il proposait avec son rival pour la présidence de l'UMP, et ils se sont mis d'accord pour une rencontre « dimanche 19h », a-t-on ajouté, sans préciser le lieu de la rencontre.

13h05 : la Commission des recours de l'UMP refuse les conditions de Juppé. Son président, Yannick Paternotte, annonce dans un communiqué que son instance se réunira dimanche à 9h30, laissant entendre qu'il ne se dessaisirait pas, contrairement à la demande d'Alain Juppé.

12h09 : « J'accepte toutes les conditions formulées par Alain Juppé », écrit François Fillon sur son compte Twitter.

12h08 : « Ma prochaine étape c'est la rencontre Fillon-Copé. Est-ce qu'elle peut avoir lieu d'ici dimanche soir. Si elle ne le peut pas, j'en tirerai les conclusions, menace Alain Juppé. Je n'arrive pas à croire que Jean-François et François n'arrivent pas à avoir une conversation dépassionnée ».

12h04 : Juppé pose ses conditions pour pacifier la guerre à l'UMP : « Je demande à François Fillon et Jean-François Copé de demander à leurs lieutenants respectifs de s'abstenir désormais de remarques personnelles. On ne peut pas continuer dans cette situation où les deux camps se jettent des noms d'oiseaux », ordonne Alain Juppé.
« Je ne suis pas sûr de réussir [ma mission de médiation] », concède Alain Juppé. « Il faut arrêter ça ».

12h00 : « Il faut progresser. Je demande à François Fillon et à Jean-François Copé de me rencontrer avant dimanche soir. S'ils ne sont pas disponibles avant dimanche, j'en tirerai les conclusions ». En clair, Alain Juppé mettra un terme à sa mission de médiation. « Je ne vais pas me laisser embarquer par des négociations infinies », prévient Alain Juppé.

11h58 : Alain Juppé prend la parole pour fixer les conditions de sa médiation : « Je constate que Copé et Fillon se sont déclarés d'accord pour la médiation... Mais il y a encore beaucoup de chemin à faire ».
La commission de médiation devrait se mettre en place dès lundi prochain, indique le maire de Bordeaux. Elle recevra d'abord Patrice Gélard, le président de la Cocoe, pour qu'il explique comment la collecte des votes a été organisée. Deuxième temps, la commission nationale des recours : « Je demande qu'elle ne se réunisse pas avant qu'elle ne rencontre la médiation (...) Il faut se mettre d'accord sur le calendrier ». Autrement dit, Alain Juppé interdit à la commission des recours de l'UMP de se réunir dès dimanche, comme initialement prévu.
« Il faut que tout ceci soit bouclé en 15 jours. Au bout de 15 jours, je présenterai nos conclusions. Il appartiendra aux protagonistes d'en tirer les conséquences ».

11h47 : François Fillon a tué la médiation d'Alain Juppé, selon l'entourage de Jean-François Copé (info BFMTV)

11h40 : Jean-François Copé s'exprime depuis le siège de l'UMP, rue de Vaugirard à Paris : « François Fillon a eu des mots blessants et injurieux ».Le président proclamé de l'UMP fait allusion au terme de « mafia » employé vendredi matin par François Fillon et visant le camp Copé. Le maire de Meaux dénonce « un gros retour en arrière » et une médiation « tuée » par François Fillon, qui refuse toute légitimité à la commission des recours de l'UMP - chargée de trancher le litige électoral.
« Cette commission nationale des recours est la seule qui peut valider les résultats de l'élection », martèle Jean-François Copé.

9h00 : « L'UMP est finie, d'ores et déjà », juge Marine Le Pen, invitée vendredi matin de Jean-Jacques Bourdin sur RMC et sur BFMTV.
« L'UMP est le syndicat de défense des intérêts électoraux de ceux qui y participent, et c'est la raison pour laquelle elle vole en éclats, car les ambitions sont en train de s'entrechoquer », estime la présidente du Front national.
D'après l'ex- candidate à la présidentielle, « c'est d'une vulgarité ahurissante, [et] c'est le bal des hypocrites. (...) Ceux qui arrivent tous avec l'oeil mouillé : "nous pensons à la souffrance des adhérents" et deux secondes après... "Pourris ! Voleurs ! Tricheurs !", dans des termes jamais utilisés dans un parti politique, au sein du même camp. (... ) Comment voulez-vous que ces gens-là continuent de travailler ensemble ? », interroge Marine Le Pen.

8h47 : Rachida Dati, soutien de Jean-François Copé, ne voit qu'un rôle limité pour la Commission Juppé : « Alain Juppé a été appelé à la rescousse, il va uniquement vérifier si le travail de la commission de recours se fait dans de bonnes conditions, c'est tout », juge la maire du 7e arrondissement de Paris.
« Je pense qu'il y a eu quelques confusions [sur le rôle d'Alain Juppé], insiste-t-elle. Il ne pourra que vérifier les conditions de travail de la Commission de recours, ni plus ni moins ».

8h06 : L'ancien ministre UMP Eric Woerth, partisan de François Fillon, a jugé vendredi que, quel que soit le président UMP finalement désigné, il faudra « installer une direction collégiale » à la tête du parti.

7h59 : François Fillon annonce qu'il n'acceptera aucune conclusion de la commission de recours de l'UMP. « Je n'accepterai aucune des conclusions de la commission des recours, les seules que j'accepterai sont celles d'Alain Juppé et de sa commission parce que c'est la seule en qui j'ai confiance », a dit l'ex-Premier ministre ajoutant : « un parti politique, ce n'est pas une mafia (...). J'entends souvent dire : on est une famille et dans une famille, on n'étale pas ses différends. Cela ressemble étrangement à la notion d'une mafia ».

Alexandre Le Mer, avec agences