Carlton de Lille : le parquet requiert le non-lieu pour Dominique Strauss-Kahn

Le parquet a requit ce mardi un non-lieu pour Dominique Strauss-Kahn, poursuivi dans l'affaire du Carlton de Lille. - -
Le parquet a requis ce mardi un non-lieu pour Dominique Strauss-Kahn, dans l'affaire du Carlton de Lille, a annoncé le procureur de la République de Lille dans un communiqué. L'ancien ministre était poursuivi pour proxénétisme aggravé en bande organisée.
Le parquet a aussi indiqué requérir un non-lieu pour Jean-Luc Vergin, l'ex directeur régional Nord du groupe Eiffage, dernière personne à avoir été mise en examen dans cette affaire. « En effet, en ce qui les concerne, le parquet estime qu'il n'existe pas de charges suffisantes », explique le communiqué. Les enquêteurs ont cherché pendant l'instruction à déterminer si l'ancien ministre socialiste savait que les femmes rencontrées en Belgique, à Paris et à Washington étaient des prostituées, et s'il a pu être l'un des organisateurs des rendez-vous, ce qu'il a toujours démenti.
Demande de renvoi de 12 personnes devant les tribunaux
Dans son communiqué, le procureur demande en revanche le renvoi devant le tribunal correctionnel des douze autres personnes « pour des faits susceptibles d'être qualifiés de proxénétisme en réunion, ainsi que pour certaines d'entre elles, d'escroquerie, abus de confiance, abus de biens sociaux ». Parmi eux, "Dodo la saumure", le proxénète belge qui aurait fourni les prostituées, ou encore l’ancien directeur d’une filiale d’Eiffage Fabrice Paszkowski. En revanche, le procureur a demandé un non-lieu pour l'ensemble des mis en examen sur « la circonstance aggravante de bande organisée », qui aurait pu justifier un renvoi devant les assises. Un non-lieu est également requis pour l'infraction d'association de malfaiteurs.
Les juges d'instruction sont libres de suivre ou non les réquisitions du parquet. Ils vont maintenant communiquer le réquisitoire définitif à l'ensemble des parties, qui disposent d'un délai d'un mois pour faire des observations et demander des actes supplémentaires, par exemple des confrontations, a précisé le parquet.