Budget: pour Bergé, les oppositions "préfèrent s’allier pour essayer de faire chuter" la majorité

Le budget 2023 met la majorité en difficulté. Plusieurs amendements ont été votés contre son avis depuis mercredi, date du début de l'examen à l'Assemblée nationale de ce projet de loi. L'issue de cette séquence ne fait guère de doute: une utilisation du 49.3 par le gouvernement pour passer en force sur ce texte alors que les oppositions ont fait savoir qu'elles voteraient contre ce budget.
Dans ce contexte, la majorité veut "faire la démonstration qu'elle a tout essayé pour que le débat se poursuive", comme l'explique sur BFMTV-RMC ce vendredi Aurore Bergé, cheffe de file des députés Renaissance à l'Assemblée nationale.
En ce sens, Aurore Bergé défend la "cohérence" de son camp, alors qu'Emmanuel Macron cherche depuis le début de son second quinquennat à mettre en place une "nouvelle méthode" basée sur davantage de concertations.
"Il faut nous dire si les LR ça équivaut au Rassemblement national et aux insoumis"
Une façon, surtout, de rejeter la faute sur l'opposition.
"La seule cohérence qui est la leur, c’est de se dire que, du Rassemblement national, au Parti communiste, au Parti socialiste, aux écologistes, aux insoumis et aux LR: ils préfèrent tous s’allier pour essayer de nous faire chuter", attaque Aurore Bergé.
"Aujourd’hui, on n’a pas un projet uni face à nous", estime-t-elle. La députée des Yvelines poursuit en glissant un petit tacle aux députés de la droite, qui ont aidé la majorité relative à passer ses textes sur le pouvoir d'achat et l'assurance-chômage: "Il faut nous dire si les LR ça équivaut au Rassemblement national et aux insoumis. J'ose espérer que ce n'est pas le même projet".
Une critique qui peut étonner alors que la majorité a elle-même passé plusieurs amendements du paquet pouvoir d'achat en réunissant les voix de LR et du RN. Par ailleurs, les oppositions ne sont pas les seules à contrecarrer les plans du gouvernement.
Sur le budget, les divisions apparaissent également au sein de la majorité. Le MoDem a ainsi présenté et voté favorablement un amendement permettant de taxer les super-dividendes, s'inscrivant ainsi contre la ligne défendue par l'exécutif.