Bruno Le Maire : « Il faut se concentrer sur 2014 »

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Ce lundi sur RMC et BFMTV, Bruno Le Maire, candidat déclaré à la présidence de l’UMP, a dit son optimisme de récolter les 8 000 parrainages nécessaires pour concourir face à Jean-François Copé et François Fillon. « J’en suis à un peu plus de 1 250 et j’en reçois 150 par jour, il m’en faudrait le double. Mais je le fais sans avoir accès aux fichiers, vous trouvez ça normal ? », demande-t-il. L’ancien ministre de l’Agriculture en appelle donc à l’actuel secrétaire général, Jean-François Copé, pour rééquilibrer la compétition. Il lui demande soit « un accès aux fichiers de l’UMP, soit d’envoyer une lettre à tous les militants, les incitant à parrainer le candidat de leur choix. Ça, c’est une procédure transparente, ouverte, moderne ».
« La vraie campagne est de gagner les municipales »
Persuadé qu'il aura tous ses parrainages, Bruno Le Maire est certain qu’il y aura plus de deux candidats en lice puisqu'il estime que ce serait dommage d'avoir, « au lieu d’un vrai débat de fond, un duel entre deux personnes. L’intérêt de notre famille politique, après une double défaite, c’est de se poser un certain nombre de questions. Si nous manquons cette campagne, si on a un débat de querelles de personnes, ce serait regrettable pour le parti », a-t-il aussi affirmé. Et pour éviter de mettre trop d’enjeux dans ce scrutin, il a appelé à bien faire la différence entre le président du parti et le candidat à la présidence de la République de 2017. Bruno Lemaire propose même « que le prochain président élu s’engage à ne pas être candidat à la primaire UMP de 2016 ». Pour lui, la vraie campagne du patron de l’UMP est de « gagner les municipales. Il faut se concentrer uniquement sur 2014 ».
« La droite républicaine a besoin d’un renouveau »
L’ancien ministre est aussi revenu sur le traité européen, qu’il votera. « Je ne suis pas favorable à un référendum », a-t-il expliqué suite à la demande de Jean-Luc Mélenchon. « Tout cela a été débattu pendant la campagne. En plus, ça va prendre six à huit mois à organiser, on n’a pas besoin de plus d’incertitude, on a besoin au contraire de solidarité ».
Quant à Nicolas Sarkozy, qui continue à hanter les discours de ses deux challengers François Fillon et Jean-François Copé, Bruno Lemaire s’est légèrement démarqué : « La droite républicaine a besoin d’un renouveau, c’est la condition de la victoire. Nous devons profiter de ce temps de la campagne pour nous reconstruire », a-t-il affirmé, sans pour autant fermer la porte à un éventuel retour de l’ancien président. « S’il souhaite revenir, il sera le bienvenu, mais c’est à lui de le décider ».