Borloo : « J’essaie de créer un nouveau parti »

Jean-Louis Borloo - -
Jean-Louis Borloo était l’invité de Jean-Jacques Bourdin ce jeudi de 8h35 à 9h. Il a répondu aux questions de Jean-Jacques Bourdin à propos de l’économie française. Du prix du gaz à la fusion éventuelle entre EADS et BAE en passant par les « contrats emplois d’avenir », l’ancien ministre de Nicolas Sarkozy a appelé le gouvernement à être vigilant. Il a également profité de cet entretien pour annoncer sa volonté de voir un nouveau parti politique éclore dans le paysage français : « Il y a la nécessité d’une formation centrale, modérée dans l’expression, ferme sur les convictions. Ce que n’est pas exactement l’UMP. Le parti unique de l’opposition ça n’existe pas. J’ai bon espoir d’y arriver, tout le monde a le sentiment que c’est nécessaire. J’essaie de créer un nouveau parti politique. Il faut une ligne, une stratégie et un leader ».
Mais le président du Parti radical a surtout réagi à l'actualité economique du pays.
Prix du gaz : « Il faut modifier la règle »
« Le prix du gaz actuellement est fixé sur le prix du pétrole. Il faut modifier la règle, a indiqué Jean-Louis Borloo. Pendant très longtemps les prix du gaz et du pétrole étaient équivalent. Aujourd’hui c’est décalé, il faut découpler les deux prix, a-t-il suggéré. Si vous ne le faites pas, le conseil d’Etat dira le contraire de ce que dit le gouvernement. Il faut un texte, loi ou règlement, pour modifier la règle. Le groupe que je préside peut déposer une proposition loi et nous allons le faire ».
EADS : « Sur le papier, un sens industriel majeur »
Concernant la fusion éventuelle entre l’européen EADS et le britannique DAE systems, Jean-Louis Borloo a expliqué : « Sur le papier, ça a un sens industriel majeur. Ca fait des années qu’on en parle, j’y suis favorable. Mais ce sont des industries de souveraineté, il faut faire en sorte que l’activité en France soit maintenue. Et il faut un droit de veto des états. Attention à la souveraineté, à l’influence française mais en même temps, c’est une excellente bonne nouvelle ».
PSA : « Un problème globale de coût du travail »
« Le rôle d’un état c’est d’être en relation constante avec les constructeurs. PSA est un peu trop français et pas assez mondial, a noté l’ancien ministre. Une entreprise c’est toute une chaine, c’est là qu’on a un problème global de cout du travail ».
Emplois d’avenir : « Jamais on ne votera contre un texte qui est une main tendue à la jeunesse »
Jean-Louis Borloo a expliqué qu’il s’était abstenu de voté le texte sur le contrat d’avenir sans avoir voté contre : « Je me suis abstenu. Jamais on ne votera contre un texte qui est une main tendu à la jeunesse en difficulté. On est cohérent, on ne s’oppose pas ».
Contrat de génération : « Je préfèrerais qu’on développe l’apprentissage »
« Un sénior et un jeune, ça s’appelle l’apprentissage, explique Jean-Louis Borloo. Je préfèrerai qu’on développe l’apprentissage, comme en Allemagne. J’ai peur que le contrat de génération soit un effet d’aubaine mais attendons de voir ».