Bernard Tapie « a juré qu’il ne sera pas candidat » à la mairie de Marseille

Bernard Tapie a rencontré jeudi les directions de La Provence et de Nice Matin, deux des quotidiens qu’il a racheté. Il a promis qu’il ne visait pas la mairie de Marseille, ce à quoi Jean-Claude Gaudin, l’actuel maire, a du mal à croire.

Patron de presse, pas homme politique. Maintenant propriétaire de La Provence et de Nice Matin, Bernard Tapie a rencontré jeudi après-midi la direction des deux quotidiens pour les rassurer sur ses intentions, sans toutefois s’entretenir avec les salariés. Beaucoup, pourtant, redoutent que malgré ses promesses, l’ancien patron de l’OM ne veuille remettre un pied dans la politique et se serve de ses journaux pour s’emparer de Marseille.

« Il a juré qu’il ne sera pas candidat »

« Il nous a expliqué avec ses mots, sa passion, son envie et son amour d’abord de Marseille, explique Philippe Minard, le directeur des rédactions de La Provence. Il nous a dit avec humour qu’il ne connaissait pas trop la presse, qu’il n’aimait pas forcément ça, mais qu’il était content d’être à Marseille. Il nous a expliqué que sa mère vivait toujours à Marseille, et qu’il avait quelque chose encore à faire avec les méridoniaux ». Mais ce « quelque chose », dans tous les cas, ne sera pas la course aux municipales, a-t-il promis. « Il a démenti catégoriquement son intention d’être candidat à la mairie de Marseille. Il a dit hors de question, il a juré ».

« S’il faut refaire des combats, nous les referons »

Routard de la politique, le maire de Marseille Jean-Claude Gaudin a pourtant du mal à faire confiance à 100% à l’homme d’affaires. « Avec mon ancienneté, je vous dirai qu’en politique, quand on dit jamais, ça veut dire « pas pour l’instant », et qu’avec monsieur Tapie, il faut s’attendre à tout », s’amuse l’élu, qui sous-entend qu’il pourrait briguer un 4e mandat en 2014. « Il peut être candidat, tout le monde peut l’être, ça le rajeunira lui et moi, parce qu’en 1992, ma liste est arrivée la première. S’il faut refaire des combats, nous les referons, rien ne m’effraie aujourd’hui ».

Mathias Chaillot avec Lionel Dian