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Politique

François Bayrou voit dans les "convois de la liberté" un mouvement de "sécession"

François Bayrou le 29 novembre 2021

François Bayrou le 29 novembre 2021 - Thomas COEX / AFP

Le président du Modem François Bayrou, allié d'Emmanuel Macron, dit voir dans les "convois" anti-pass vaccinal et d'opposants au chef de l'Etat, qui visent Paris et Bruxelles, un mouvement "de sécession d'une partie du pays" qui a "un désir de révolte".

Pour François Bayrou, le mouvement des “convois de la liberté” rappelle "bien sûr" celui de contestation sociale des "gilets jaunes" qui avait culminé fin 2018 et donné lieu à des manifestations partout en France, parfois violentes, contre la baisse du pouvoir d'achat et la hausse des carburants.

"Il y a, toutes les semaines et tous les jours, des personnes qui meurent encore à l'hôpital de cette maladie, de la Covid-19 et il y a ce mouvement, qui est un mouvement de protestation avec volonté de blocage du pays pour obtenir, on ne sait pas quoi exactement, mais nous voyons bien qu'il s'agit d'un mouvement que j'appellerai de sécession d'une partie du pays, qui ne comprend pas, ne se retrouve pas et a un désir de révolte", a-t-il déclaré sur France Inter.

"Nous constatons bien qu'une partie de nos compatriotes, une partie importante et significative de nos compatriotes ne croit plus rien de ce qu'on lui dit", les "politiques", "les journalistes", les "scientifiques" et les "médecins", a-t-il ajouté.

Et "c'est la première fois que l'on en vient", explique-t-il, "dans un pays comme le nôtre, qui était un grand pays scientifique, un grand pays de médecine, à mettre en doute la parole de ceux qui sont chargés de soigner".

Rassemblement hétéroclite d'opposants au président Emmanuel Macron et de "gilets jaunes", le mouvement baptisé "convois de la liberté" s'est constitué sur le modèle de la mobilisation qui paralyse la capitale canadienne Ottawa.

"Un désir de révolte"

Plusieurs centaines de véhicules ont rejoint ce samedi le périphérique où les policiers procédaient à des verbalisations pour "participation à une manifestation non-autorisée", selon la préfecture de police de Paris, qui a comptabilisé 283 PV en milieu de matinée.

Près de 7.200 policiers et gendarmes ont été déployés" pour faire respecter les interdictions de convois de véhicules", selon la PP.

S.A. avec AFP