Bayrou: «Si la politique est juste, je la soutiendrai de toutes les manières possibles»

François Bayrou - -
Le président du Modem François Bayrou, invité ce lundi sur RMC et BFMTV, a appelé à dépasser les clivages politiques entre droite et gauche face au sérieux des difficultés de la France. « Je suis dans l’exigence. Se réduire à être dans l’opposition ou la majorité, c’est trahir notre mission. Je suis dans l’objectivité, je suis dans le jugement libre. Le pays exige des attitudes non claniques ». Il a par ailleurs approuvé plusieurs mesures récentes de François Hollande. « La semaine dernière, deux choses sont allées dans le bon sens : le soutien de la production et des entreprises dans notre pays au lieu de les surcharger, et le rapport Jospin. C’est très important le changement, c’est peut-être historique », a affirmé le patron du parti centriste. Interrogé à plusieurs reprises sur le fait qu’il pourrait devenir ministre ou Premier ministre de François Hollande, François Bayrou a fini par répondre : « Si la politique est juste, je la soutiendrai. Et je suis prêt à le faire de toutes les manières possibles. Les forces du pays doivent se rassembler. La situation est critique. Comme en temps de guerre il faut rassembler les forces à condition que la direction soit juste, a-t-il répété. Ça ne se limite pas à une personne, c’est une question qui s’adresse à toutes les forces du pays ».
« Il faut que François Hollande devienne chef de guerre »
N’hésitant pas à employer un vocabulaire martial, il a dit attendre que « François Hollande devienne chef de guerre pour rétablir le pays dans sa production. On a besoin, dans la guerre que nous avons à livrer contre le déclin, de quelqu’un qui prenne le drapeau et qui dise "voilà où nous devons aller". Il doit être l’inspirateur et le stratège ». Concernant l’UDI de Jean-Louis Borloo, il s’est dit prêt à « travailler avec », pas à « le rejoindre ».