Ayrault : « Pas d'accord secret » au détriment de Florange

Le 1er ministre, Jean-Marc Ayrault - -
Jean-Marc Ayrault a affirmé lundi « qu’aucun des sites » d'ArcelorMittal « n'a été privilégié par rapport au site de Florange », dans un communiqué diffusé par Matignon. « Au titre des engagements pris par ArcelorMittal figure celui de maintenir l'ensemble de ses centres industriels en France, notamment Dunkerque, Fos et Basse-Indre. Aucun de ces sites n'a été privilégié par rapport à celui de Florange ». Le 1er ministre souhaite ainsi couper court à des interrogations sur une négociation secrète entre le gouvernement et le sidérurgiste sur le maintien du site de Basse-Indre, situé dans son fief électoral.
« Un accord secret sur le dos des ouvriers » de Florange
Un peu plus tôt, la responsable UMP, Valérie Debord, avait demandé au chef du gouvernement, ex-député-maire de Nantes, de « clarifier rapidement » la teneur de l'accord Etat-ArcelorMittal sur Florange, en particulier sur un maintien d'une usine à Bass-Indre, proche de Nantes.
Dans un communiqué, la déléguée générale adjointe du parti d'opposition avait écrit: « après le cafouillage de la non-nationalisation de ce week-end, il se murmure qu'il y aurait eu avec Mittal un accord secret sur le dos des ouvriers mosellans ».
Elle avait ajouté que « Jean-Marc Ayrault aurait obtenu un investissement de 180 millions d'euros de Mittal et au passage envoyé un camouflet à son ministre du Redressement productif, tout en négociant directement avec Mittal la garantie du maintien de l'activité d'un autre site du groupe: l'usine de Basse-Indre ». L'usine de Basse-Indre est spécialisée dans la fabrication d'acier plat pour emballages alimentaires, activité aussi présente à Florange.
Dimanche, la CFDT avait dénoncé les termes de l'accord entre le gouvernement et ArcelorMittal, expliquant que le groupe de Lakshmi Mittal voulait couper l'alimentation en gaz des hauts-fourneaux en mars, ce qui les condamnerait.