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Assemblée nationale: des ouvriers interdits de machines à café? Braun-Pivet dément et se dit "choquée"

Yaël Braun-Pivet, la présidente de l'Assemblée nationale, à l'Élysée le 29 juin 2020 (photo d'illustration)

Yaël Braun-Pivet, la présidente de l'Assemblée nationale, à l'Élysée le 29 juin 2020 (photo d'illustration) - Ludovic MARIN / AFP

L'information publiée dimanche a vivement fait réagir plusieurs responsables politiques, dont la chef de file des députés Rassemblement national (RN) Marine Le Pen.

"Choquée." Dans un message publié sur X dimanche 2 février, la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet a fermement démenti une information publiée par le Journal du Dimanche daté du même jour.

Dans ce filet de quelques lignes, l'hebdomadaire dominical indiquait que les ouvriers en charge de la rénovation du toit du palais Bourbon, "une cinquantaine de couvreurs, de maçons, d'électriciens, de plombiers et de plaquistes" sont désormais interdit d'accès au premier étage de bâtiment, où se trouvent deux machines à café qu'ils utilisaient depuis quatre mois.

"Des députés se sont plaints de croiser trop d'ouvriers sur ce chantier de rénovation", est-il écrit. Dans son article, le JDD a également publié le témoignage d'un ouvrier. "On nous a dit que ça ne fait pas bien d'être en habit de travail dans les couloirs", assure-t-il.

Dans son message, Braun-Pivet l'assure: "cette information est fausse." "Aucune consigne n’a jamais été passée en ce sens par l’Assemblée nationale et quiconque se serait permis de le faire à titre individuel serait dans le tort le plus absolu", ajoute-t-elle.

"Notre Assemblée est celle de tous les Français. Aucune mesure révoltante comme celle-ci n’y a sa place", ajoute-t-elle.

L'ancienne ministre déléguée, Brigitte Klinkert, devenue questeure de l'Assemblée nationale (la personne chargée de son administration) a également démentie cette "information", remerciant les "ouvriers, artisans, couvreurs, électriciens et tous corps de métier qui travaillent depuis plusieurs mois à la réfection d’un bâtiment de l’Assemblée nationale, la maison des Français.

Et d'ajouter: "Nos machines à café sont accessibles à tous : ouvriers, députés, visiteurs... Stop à la désinformation le Journal du dimanche, le respect commence par la vérité".

"La bourgeoisie est une abomination"

L'article de l'hebdomadaire a fait réagir plusieurs personnalités politiques, dont plusieurs élus. Toujours sur X, Marine Le Pen, députée du Pas-de-Calais, qui évoque une "honte", rappelle que "l'Assemblée nationale est la maison du peuple, pas un palais de roitelets."

"Si certains députés refusent de croiser des ouvriers et des artisans, je leur propose de faire les travaux eux-mêmes. Je pense qu’il leur faudra plus d’un café après des heures de labeur", écrit-elle.

De son côté, le député RN Jean-Philippe Tanguy a demandé qu'une enquête soit menée, espérant que cette information soit fausse.

Pour sa part, le député LFI de l'Essonne Antoine Léaument, s'insurge. "Je n'ai pas les mots pour dire le dégoût que ça m'inspire."

"QUI A DEMANDÉ ÇA? Les ouvriers qui travaillent à l'Assemblée améliorent NOS conditions de travail À NOUS. Et vous ne supportez pas de les voir? Mais dans quel monde vivez-vous? La bourgeoisie est une abomination", ajoute-t-il.

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier Journaliste BFMTV