BFMTV
Politique

Arbitrage: Tapie était présent à une réunion cruciale à l’Elysée, dit Richard

Stéphane Richard, PDG d'Orange, est mis en examen dans l'affaire Tapie.

Stéphane Richard, PDG d'Orange, est mis en examen dans l'affaire Tapie. - -

Stéphane Richard a affirmé aux enquêteurs que Bernard Tapie était présent en 2007 à une réunion à l'Elysée destinée à mettre en place la procédure d'arbitrage.

Stéphane Richard a affirmé aux enquêteurs que Bernard Tapie était présent en 2007 à une réunion à l'Elysée destinée à mettre en place la procédure d'arbitrage, a indiqué jeudi une source proche de l'enquête. Interrogé, Bernard Tapie a déclaré ne « pas se souvenir d'une réunion à cette date », qui ne pouvait selon lui « être une réunion de validation mais d'information ».

« Convoqué » par Guéant pour « faire l’arbitrage »

Mis en examen pour « escroquerie en bande organisée » dans cette affaire, Stéphane Richard, PDG d'Orange et ex-directeur de cabinet de Christine Lagarde lorsqu'elle était ministre de l'Economie, a expliqué, durant sa garde à vue de 48 heures, avoir été « convoqué » à une réunion à l'Elysée par le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, le 24 ou 25 juillet 2007. Jean-François Rocchi, président du Consortium de réalisation (CDR, chargé de liquider le passif du Crédit lyonnais), également mis en examen, avait reçu la même convocation à cette réunion, dont l'objet n'avait pas été précisé. Claude Guéant a indiqué : « Nous allons faire l'arbitrage », a rapporté Stéphane Richard aux enquêteurs. Lui-même et Jean-François Rocchi leur ont tous deux dit que Bernard Tapie était présent à cette réunion, de même que le secrétaire général adjoint de l'Elysée, François Pérol.

Tapie « ne se souvient pas »…

Contacté jeudi, l'entourage de Stéphane Richard n'a pas souhaité faire de commentaire. L'avocat de Jean-François Rocchi n'avait pu être joint. Stéphane Richard avait indiqué la semaine dernière avoir participé à une réunion de « validation » de l'arbitrage à l'Elysée, sans mentionner le nom de Bernard Tapie, qui a précisé ce jeudi « ne pas se souvenir de cette réunion à cette date, six mois avant l'arbitrage ». Cependant « une réunion pour expliquer (sa) position » lui « paraît un processus logique, après que les liquidateurs de (son) groupe eurent suggéré l'arbitrage suite à l'échec de la médiation », entre le Crédit lyonnais et le groupe Tapie sur la vente d'Adidas.

J.V. avec AFP