Après ses propos sur l'IVG, Bellamy (LR) assure qu'il n'est pas question de remettre en question la loi Veil

François-Xavier Bellamy en 2014 - François-Régis Salefran/Creative commons - -
"Il n'est pas question de revenir sur la loi Veil" autorisant l'IVG, affirme François-Xavier Bellamy, pressenti pour conduire la liste des Républicains aux élections européennes et qui dénonce une "caricature" pour le "disqualifier".
"Cette polémique naît d'une caricature affligeante pour tenter de me disqualifier. Pourquoi lance-t-on aujourd'hui ce débat, si éloigné des enjeux européens? Je ne suis pas dupe...", déclare François-Xavier Bellamy dans un entretien publié mardi sur le site du Figaro.
"Sur le fond, ma position est connue et parfaitement claire. Il n'est pas question de revenir sur la loi Veil", assure-t-il.
"Je ne me laisserai pas intimider"
"Mais si, au lieu de se lancer des anathèmes, on pouvait travailler ensemble pour permettre aux femmes qui le souhaitent, notamment les plus précaires, de mener leur grossesse à terme, est-ce qu'on ne ferait pas un vrai pas en avant? Certaines collectivités le font déjà", poursuit ce professeur de philosophie proche de la Manif pour tous, classé parmi les conservateurs chez Les Républicains.
"Les quelques élus qui dénoncent mes convictions semblent avoir plus d'énergie pour jouer les indignés que pour construire une vraie politique de solidarité au service des femmes. Qu'ils sachent que je ne me laisserai pas intimider. La même caricature avait déjà été utilisée contre François Fillon ; maintenant, ça suffit", conclut-il .
François-Xavier Bellamy rejette par ailleurs toute "alliance de boutiques" ou "rapprochement d'étiquettes" avec le Rassemblement national. "Lorsque je vois le RN aborder cette campagne avec un vocabulaire de lutte des classes, je me sens bien éloigné de la vision qu'ils proposent! Je suis peiné de voir que quelques élus de droite entretiennent ce mauvais procès, au moment où il faudrait se rassembler, se faire confiance pour proposer des idées nouvelles et repartir de l'avant", explique l'élu de Versailles, qui dit n'avoir "aucun contact" avec Marion Maréchal.
Au plan européen, François-Xavier Bellamy juge "contre-productive" la "stratégie de la tension installée par Emmanuel Macron avec l'Italie" et qualifie de "fiction" l'idée d'armée européenne évoquée mardi par le chef de l'Etat et la chancelière Angela Merkel. La commission d'investiture du parti doit désigner le 29 janvier la tête de liste du parti pour les élections européennes.