Alliot-Marie "prête" pour Matignon si Sarkozy le souhaite

La ministre de la Justice, Michèle Alliot-Marie, se déclare prête à occuper le poste de Premier ministre si Nicolas Sarkozy en décide ainsi, dans un entretien dans l'édition de lundi du Figaro. /Photo prise le 28 juillet 2010/REUTERS/Gonzalo Fuentes - -
PARIS (Reuters) - La ministre de la Justice, Michèle Alliot-Marie, se déclare prête à occuper le poste de Premier ministre si Nicolas Sarkozy en décide ainsi, dans un entretien dans l'édition de lundi du Figaro.
Le chef de l'Etat a annoncé en juin son souhait de remanier le gouvernement, une nouvelle étape de sa présidence annoncée pour octobre mais qui devrait n'avoir lieu qu'après le sommet du G20 des 11 et 12 novembre, dit-on de sources gouvernementales.
"C'est un devoir d'être prête, si c'était la décision du président", déclare Michèle Alliot-Marie dans cet entretien.
"Quand on arrive à un certain niveau de responsabilité politique, il faut se tenir informé de tous les grands dossiers et être prêt à répondre à toute demande", ajoute celle qui fut, entre autres, ministre de la Défense et ministre de l'Intérieur.
"Depuis ma présidence du RPR, je me suis intéressée à tous les sujets, j'ai pris l'habitude de rencontrer des économistes, des chefs d'entreprise, des universitaires, les leaders syndicaux... Et je n'ai jamais cessé depuis", poursuit-elle.
Interrogée sur la nécessité de donner un "second souffle" pour la fin du quinquennat, Michèle Alliot-Marie souligne qu'"il y a toujours le temps des premières réformes: les plus structurelles, les plus difficiles. Puis celui de la mise en perspective de l'acquis, et d'un nouvel élan".
"Depuis trois ans, le président de la République a voulu armer notre pays face aux défis de la modernité. Cela a nécessité des réformes nombreuses et lourdes, même si le calendrier parlementaire fait que la cohérence d'ensemble n'est pas encore totalement perceptible", poursuit-elle, ajoutant qu'il est nécessaire de "continuer pour adapter notre pays aux mutations mondiales, tout en montrant les enjeux aux Français".
Jean-Baptiste Vey, édité par Henri-Pierre André