Alain Juppé confirme être prêt à entrer au gouvernement

Le maire UMP de Bordeaux, Alain Juppé, a confirmé sur France 3 Aquitaine qu'il était prêt, sous conditions, à entrer au gouvernement si Nicolas Sarkozy faisait appel à lui. /Photo d'archives/REUTERS/Benoît Tessier - -
BORDEAUX (Reuters) - Le maire UMP de Bordeaux, Alain Juppé, a confirmé samedi sur France 3 Aquitaine qu'il était prêt, sous conditions, à entrer au gouvernement si Nicolas Sarkozy faisait appel à lui.
L'ancien Premier ministre n'a pas caché, lors de l'émission "Face à la presse", son intérêt pour un poste gouvernemental mais il a une nouvelle fois rappelé que certaines conditions devraient être réunies pour qu'il donne une réponse positive au chef de l'Etat s'il faisait appel à lui.
Il faudrait que le "contexte politique soit favorable", a-t-il dit, avant d'assurer à ses interlocuteurs qu'il n'avait pas de "scoop" à leur livrer.
"L'idée se répand que je m'ennuie à Bordeaux. Je démens totalement. Je suis très heureux ici. Je ne vis pas dans l'angoisse des 15 prochains jours", a-t-il déclaré.
Ephémère ministre de l'Ecologie au début du mandat de Nicolas Sarkozy jusqu'à sa défaite aux législatives en Gironde, Alain Juppé a ajouté que l'"obsession des Français, la vraie, c'est l'emploi", et pas le remaniement.
Il a reconnu que le délai entre l'annonce du remaniement et celle de la composition du nouveau gouvernement était particulièrement long. Mais pour lui, "on a un président de la République qui innove".
"J'ai des sentiments d'amitié pour lui. Ça fait trente ans que je le connais", a-t-il dit à propos de Nicolas Sarkozy, précisant que les relations entre les deux hommes étaient variables d'un jour à l'autre mais "jamais glaciales".
"Je pense qu'il n'y a pas d'autre candidat à droite et au centre susceptibles de gagner que Nicolas Sarkozy", a-t-il ajouté.
Il a jugé que "le PS tel qu'il est n'est pas la bonne solution pour 2012", d'autant qu'il est prisonnier de ses vieux démons d'alliance avec "une gauche dure", en référence à Jean-Luc Mélenchon, qui a selon lui "une pensée pratiquement antérieure à Marx".
Claude Canellas, édité par Marc Angrand