Affaire Cahuzac : la droite se lâche, le PS se défend

Les critiques de la droite a l'égard de l'executif sont particulièrement virulentes, surtout a près les aveux de Jérôme Cahuzac - -
Il n’y aura pas de remaniement pour le moment, a indiqué François Hollande jeudi soir après les attaques insistantes de l’opposition qui demande notamment un changement d’équipe au sein du gouvernement, y compris « un changement de Premier ministre ». Et les attaques ne s’arrêtent pas à une demande de remaniement. Jean-François Copé a notamment qualifié l’affaire Cahuzac « d’affaire d’Etat » visant particulièrement François Hollande, « en train de devenir un chef de clan ». Moins virulent, mais critique quand même, André Chassaigne président des députés Front de Gauche à l’Assemblée, parle lui de d’une « crise morale d’une extrême gravité ». Mais ces attaques vont trop loin pour les partisans du gouvernement en place.
« De l’opportunisme politicien »
Pour Eduardo Rihan-Cypel, le porte-parole du Parti Socialiste, les critiques et attaques de l’opposition vont clairement trop loin et sont inutiles surtout de la part d'un parti resté au pouvoir pendant 10 ans. « Je crois que l’opposition et l’UMP en particulier, n’est pas à la hauteur de la situation. Ils surjouent leurs critiques à l’égard du Président. Ils sont dans l’anti-Hollande total. Jérôme Cahuzac nous a tous trahi, mais la justice s’en est occupée de manière claire et rapide. Il n’y a pas de raison d’aller plus loin. Et je crois que cette opposition-là n’agit que par opportunisme politicien ».
« Faire prendre conscience qu’il y a une crise grave »
Autre son de cloche du côté de l’UMP où l’on juge ces attaques plus que constructives à l’image de Claude Goasguen député UMP de Paris. « Je ne sais pas si le président et l’exécutif se rendent bien compte de la situation. Je ne veux pas que la France sombre dans une crise grave qui provoquerait un populisme actif à droite comme à gauche. Par conséquent, je crois que c’est du devoir des députés de faire prendre conscience qu’il y a une crise grave. Non seulement nous sommes à la hauteur de la situation, mais il faut absolument continuer ce combat car c’est presque un service à rendre à l’autorité du pouvoir exécutif ».