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Politique

Affaire Benalla: après la décision du Sénat, Ferrand renonce à une conférence commune avec Larcher

Richard Ferrand, Gérard Larcher et Emmanuel Macron le 19 septembre 2018 à Paris.

Richard Ferrand, Gérard Larcher et Emmanuel Macron le 19 septembre 2018 à Paris. - Ludovic MARIN / AFP / POOL

Richard Ferrand, président de l'Assemblée nationale, a décidé de renoncer à se présenter à une conférence commune vendredi à Lille avec Gérard Larcher, pour protester contre les derniers développements de l'affaire Benalla.

Gérard Larcher peut bien minimiser, l'incendie politique brûle entre la majorité et le Sénat qu'il préside. Ce jeudi, le bureau du Sénat a décidé de saisir la justice au sujet d'Alexandre Benalla, de Vincent Crase, mais aussi d'Alexis Kohler, secrétaire général de l'Elysée, Patrick Strzoda, directeur de cabinet du président de la République et le général Lionel Lavergne, chef du Groupe de sécurité de la présidence de la République.

Et si le patron du Sénat a réfuté l'idée d'une "déclaration de guerre politique", émise par certains responsables de la majorité dont le patron des sénateurs LaREM, son homologue de l'Assemblée nationale a décidé de le snober. 

"On ne peut simultanément abaisser et promouvoir le Parlement"

Gérard Larcher et Richard Ferrand devaient en effet donner une conférence commune à SciencesPo Lille sur le rôle du Parlement. Mais l'affaire ne se fera pas, au vu de ces derniers développements. Ce jeudi après-midi, dans un communiqué, le président de l'Assemblée nationale a annoncé: "Le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, décide de ne plus participer à la conférence commune avec le président du Sénat Gérard Larcher prévue ce vendredi 22 mars à SciencesPo Lille". 

Il a ensuite achevé:

"Prenant acte de la décision du Bureau du Sénat d’utiliser les fonctions de contrôle parlementaire à des fins politiciennes, le Président de l’Assemblée nationale estime que ce choix empêche la tenue de ce débat républicain avec des étudiants, considérant que l’on ne peut simultanément abaisser et promouvoir le Parlement."
Robin Verner